Rendez-vous nocturne ? [Pv : Frau] [TERMINÉ]

Invité

Il était toujours si direct même dans une situation comme celle-là. S'il savait comment c'était embarrassant pour moi de me retrouver si près de son visage. Si cela avait été dans une autre position, j'aurais dit : pourquoi pas ? Mais là, il me tenait par le collet de mon chandail et il me réprimandait. Frau me prenait-il pour une enfant ou quoi ?! Je ne comprenais jamais pourquoi il me parlait de la sorte. Je ne faisais rien de mal pourtant. N'était-ce donc pas lui qui m'avait demandé qui j'étais, qu'est-ce que je cachais ?

Telle une vulgaire poupée de chiffon, j'atterris sur le lit, bouche bée. Je n'avais pas rêvé. Cet évêque m'avait bel et bien lancé sur le lit ? Je bouillonnais intérieurement. Qu'il avait le don de m'énerver celui-là quand il le voulait ! Faisant la moue, je croisais les bras. Tss ! Comme si j'allais lui pardonner si facilement pour ce coup-là. Il allait me le payer, croyez-moi. Je tiens toujours ma parole. Il va voir ce que ça fait de se faire jeter comme une vulgaire poupée de chiffon. Non, mais !

Le silence était lourd, long et pesant. Qui allait parler en premier ? Certainement pas moi. Ce fut, bien évidemment, Frau qui prit la parole de nouveau. Je haussais un sourcil en l'entendant. Il ferait une exception pour moi ? Quel genre d'exception ? Cet homme m'intriguait vraiment, mais c'était ce petit côté mystérieux que j'aimais tan chez lui. Je le suivis du regard. La lune éclairait toute la pièce ainsi que Frau qui venait de s'asseoir sur le rebord de la fenêtre. Qu'il était beau...

* Mais à quoi je penses là ?! *

Je secouais vivement la tête pour chasser cette idée de ma tête. Il n'était pas question que je me laisse avoir par sa beauté et sa musculature. Soudainement, je me mis à rêvasser sur le physique de ce cher évêque. À quoi pouvait-il ressembler torse nu sous cette toge ? Je l'imaginais musclé, très bien musclé même. Ces pensées me fit rougir telle une pivoine et je n'entendis pas la proposition de Frau. À peine fus-je sortie de mes pensées qu'il fonçait sur moi pour me prendre dans ses bras et sauter par la fenêtre. Surprise par sa réaction, j'enroulais mes bras autour de son cou, me collant contre son torse.

- Mais... mais tu es complètement fou de sauter par la fenêtre ! Les portes existent il me semble !

///

Les paysages défilaient sous mes yeux. À bord de son Hawkzile, nous volions parfois près du sol, parfois très haut dans le ciel. Nous avions quitté l’enceinte de l'Église depuis une dizaine de minutes déjà. Mes bras autour de la taille de Frau, je regardais de chaque côté. Tout était si magnifique. Les villages endormis, la beauté de l'Église vu de loin, le ciel nocturne, le reflet de la lune dans un lac... C'était si paisible la nuit. Après nous êtres posés près de ce fameux lac, je descendis de l'engin volant et vint m'agenouiller sur le bord de l'eau, observant mon reflet. Je trouvais que j'étais beaucoup plus pâle que d'habitude, alors je demandais à mon cher ami ce qu'il en pensait.

- Dis Frau ! Est-ce que j'ai l'air blanche comme un drap ?

J'étais toujours à genoux, mais je m'étais retournée vers lui. Un doux sourire illuminait mon visage alors que je l'observais de la tête aux pieds. Sous la lumière de la lune, il était décidément encore plus beau. Retenant mes mains pour ne pas me frapper la tête, je continuais de le fixer de mes yeux vairons. Un regard doux et rempli de tendresse. Un regard que je n'aurais jamais cru être capable d'avoir pour un homme. Surtout pour cet homme-là.

- Au fait, que sommes-nous venus faire au bord de ce lac à l'orée de la forêt ?

Oui, j'avais beaucoup de questions, mais je devais bien animer la soirée, sinon la nuit allait être longue !

Spoiler:

« Moi les portes, je les défonce! », fut la seule réplique que je donnai à Yume avant de m’envoler sur mon Hawszile et de faire ainsi des formes pour impressionner la demoiselle. Tournant dans les airs, contournant les obstacles jusqu’à temps d’atterrir en catastrophe au pied d’un arbre que je frôlai de justesse...

-Ahhhh, l’air frais, ça fait salement du bien! Bien que… je fumerais bien une clope.

Je cherchai alors mon paquet dans ma poche de manteau et… m’aperçus qu’il y avait un gros trou, probablement à cause de l'atterrissage forcé, et toutes mes cigarettes avaient tombés au vol. J'hurlai alors, comme si c’était la pire des choses au monde qui pouvait m'arriver! D’ailleurs, sans doute que ma revue avait volée au vent aussi? Non mais, c’était quoi ce malheur?!? Enfin, j’étais seul avec la demoiselle dans un bois tranquille, je ne pouvais pas me plaindre même si bon sans cigarettes j’allais être plus bougon.

Yume, évidement, n’avait pas le même genre de priorité en ce moment et me demanda, malgré mes airs décontenancés et bougons :

Yume:

C’était quoi ce genre de question? Elle voulait me faire rire ou quoi? Je m’avançai alors vers elle et approchai mon visage à quelques centimètres du sien, puis je lui fis un bisou sur le front avant de déclarer :

-Je ne sais pas, mais je suis certain que tu vas bientôt rougir, ma belle tulipe.

Et voilà que je faisais de la poésie! Soit j’étais tombé sur la tête, soit j’étais vraiment amoureux de… de cette tigresse, non mais c’était impossible quoique mon cœur n’avait jamais palpité aussi vite face à mes conquêtes et je me perdais si longtemps dans ce regard vairon que c’en était presque troublant. Rah là là, c’était quoi cette histoire? Je finis par ricaner nerveusement en ajoutant, prenant les poignets de Yume, susurrant à son oreille :

- Qui sait. Je ne sais pas du tout ce qu’on pourrait faire dans un boiser calme comme celui-là toi et moi!

Je sifflotai attendant les réactions à ces sous-entendus avec impatience. Je n’avais aucune intention malsaine, mais rebelle comme j’étais, j’avais l’intention d’effrayer un peu la demoiselle pour m’amuser quelque peu. Ce n’était pas vrai qu’elle allait avoir des informations aussi facilement, la petite et puis, il ne fallait pas oublier que j’étais en manque... de nicotine, ça devait commencer à me faire délirer. Ahahah, enfin. Je la regardais dans les yeux d’un regard d’une profondeur extrême. Il était difficile de savoir à quoi je pensais, mais Yume pourrait facilement lire que je blaguais, car la même nostalgie que tout à l’heure pouvait s’y lire malgré tout et vu qu’elle semblait un être sensible, elle devait déjà avoir compris mon petit jeu bien que sur l’instant de surprise, on ne sait jamais ce qu’elle avait bien pu penser. J’étais quand même un atroce pervers à ses yeux. Un atroce pervers qui avait… pleuré devant une femme. Non mais…c’était incroyable comment cette femme me mettait dans tous mes états. Je ne savais plus du tout où j’en étais. D’ailleurs, je ne me souvenais même plus pourquoi je l’avais amenée ici déjà. Hum... AH OUI!

* Je veux mettre ses sens de ghost au défi afin d’évaluer la nouvelle Randkalt! Tu verras, ce n’est pas parce que tu es une femme que je vais te la donner facile, ahaha. Et après si tu veux, tu auras une petite récompense èé non mais c'est quoi cette pensée?*

Invité

Assise sur mes genoux, j'observais l'évêque qui semblait quelque peu bougon. Il faut dire qu'avec le cri qu'il avait fait, je me demandais bien ce qui ce passait. Néanmoins, je lui souriais après lui avoir demandé si je n'étais pas trop blême et pourquoi il m'avait emmené ici. La réponse arrivait bien rapidement.

Frau:

Effectivement, il avait raison ! Mes joues s'empourprèrent d'un seul coup alors que les battements de mon coeur accélérèrent. Son visage n'était qu'à quelques centimètres du mien. J'avais presque l'impression qu'il allait m'embrasser et ce fut le cas. Enfin, il ne m'avait pas embrassé sur les lèvres, mais sur le front. Sauf que cela restait tout de même un baiser pour la pauvre célibataire éternelle que j'étais. Frau prit soudainement mes poignets à ma grande surprise. Il me susurra alors à l'oreille :

Frau:

Maintenant, je pouvais être certaine que je n'étais plus blanche. Il n'y avait pas seulement mes joues qui étaient devenues rouge pivoine. Tout mon visage l'était en ce moment-même ! Tant de questions se mirent à se bousculer dans ma tête. J'imaginais même un scénario dans lequel il me prenait dans ses bras et m'embrassait pour ensuite passer une nuit de folie. Vivement, je secouais la tête, mes cheveux fouettant mon visage. Que m'arrivait-il ?! Pourquoi étais-je en train de fantasmer sur cet évêque et pervers qui plus est ?! J'étais complètement perturbée par lui. Il me fait un tel effet que je ne savais plus trop où donner la tête.

Alors que j'étais en train de paniquer intérieurement, je vis enfin son regard. Ce regard... Je me levis d'un bon, complètement frustrée par ce vilain tour qu'il m'avait joué.

- AH ! Tu l'as fait exprès ! Tu as dit tout cela pour me faire rougir et me perturbée ! m'écriais-je en agitant les bras. Tu n'es qu'un sale évêque qui s'amuse avec les points faibles d'une femme sans prendre en compte ses sentiments ! Roh ! Que tu m'énerves quand tu le veux !

Je m'exclamais en le poussant de mon index, mon regard encré dans le sien. Étais-je réellement en colère ? Si ! Pour longtemps ? Bien sûr que non. Il allait certainement dire un commentaire qui allait me faire rire. Sauf que je ne supportais pas l'idée que Frau se soit amusé avec moi de la sorte !

***

Tient, tient... Ne serait-il donc pas tombé sous la charme de la magnifique Yume ? Cela m'arrangerait très bien ! Je sais que tu n'es pas frustrée autant que tu penses l'être ma chère Randkalt... Au contraire, tu te donnes cet air-là seulement pour attirer son attention, avoue-le ! Ah ! Ah ! Ah ! Que tu me fais bien rire ma chère ! Mais continue donc ainsi. J'imagine déjà le moment où je le tuerais alors que vous êtes amoureux l'un de l'autre. Tu t'en voudras toute ta vie Yume, sois-en certaine ! Tu n'oublieras pas de sitôt le sang chaud de ton amant coulant sur tes mains. Je te connais ma chère, tu essaieras de le sauver, mais il sera trop tard. Mouhahahahahaha ! Je délecte déjà ma victoire !

***

Je lui tournais le dos, les bras croisés et fis la moue. Le boudais-je ? Oui ! Il aura beau essayer de se faire pardonner, il ne réussira pas ! Quoique...

Ce que je lus dans son regard valait la chandelle, vraiment, elle avait mordu à l’hameçon! Je sentais l’angoisse et le malaise l’envahir. Est-ce que ça m’amusait d’ainsi mettre les gens dans cet état? Étrangement, j’aimais bien amener des réactions –peu importe les réactions- à cette Yume, c’était un de mes plaisirs malins. Ah… comme j’étais un vilain évêque. Je n’avais aucun sens, je divergeais carrément de mon but initial ou en fait, pas tant que ça, non, je ne faisais que détendre l’atmosphère avant d’entrer sur un sujet plus glissant : l’équilibre du monde. Je continuai de m’approcher de son visage, la regardant avec insistance jusqu’à temps que j’éclate de rire.

Yume:

C’était trop craquant, sa façon de parler, de bouger… c’était, je ne savais comment le décrire, c’était à la fois rafraîchissant et séduisant. Oui, j’en convenais que j’étais contradictoire et que j’avais des goûts étranges, mais que voulez-vous, il était difficile de nier que cette petite était mignonne! Bon, elle avait peut-être un sale caractère, mais on devait finir par s’y habituer? La preuve, ça ne faisait même pas une journée que je l’avais rencontrée et déjà, je me sentais plus près d’elle que jamais je ne l'avais été de quelqu’un.

M’avait-elle ensorcelé lors de son « sort » d’apaisement, car sérieusement ça ne se pouvait pas que le dragueur que j’étais, le fervent de revue puisse s’attacher à une de ces perles aussi férocement. Ah mais c’était quoi encore cette pensée?!?

*Au secours, jiji, réveillez-moi de cette mauvaise farce, ce n’est pas drôle!*

Et la voilà maintenant qu’elle croisait les bras, ho, la demoiselle était donc fâchée? Elle allait voir qu’elle ne pouvait résister à Frau bien longtemps. Je ne sus jamais ce qui me prit, mais de mes bras fort, j’entourai les épaules de Yume avant d’enlever mon manteau et de le déposer sur celles de la mignonne demoiselle, disant :

-Faudrait pas que tu attrapes froid, ça serait chiant que tu aies un rhume, ahaha.

Je lui souris, puis caressant sa tête, j’ajoutai :

-Je rigole, tu sais, prend ça, c’est tout ce que je peux t’offrir moi, je ne suis pas guérisseur moi, que faucheur d'âmes.

C'était franchement étrange de parler de ça avec quelqu'un et c’était aussi une façon subtile pour moi de la remercier pour ce qu’elle avait fait pour moi et de lui dire à quel point je l'aimais, car oui, je ne m'étais jamais aussi bien senti de ma vie et… mon cœur n’avait jamais battu autant dans ma poitrine, mais ça… j'aurais de la difficulté à le dire à Yume de vive voix, je n'étais pas doué avec les mots. Je laissai alors la demoiselle un peu seule question de lui laisser un peu d’air et je m'assis au bord d’un petit ruisseau, l’air plus distant, il fallait amener la discussion vers le sujet principal… Je murmurai :

-Tu ne pouvais pas tomber mieux, Randkalt, nous t’attendions impatiemment.

*Tu as autant de tact qu'une limace Frau, non mais, elle va s'enfuir à coup sûr...

Invité

Un contact humain, un contact chaleureux malgré la froideur de notre peau, la froideur des Seven Ghost. Un geste d'affection qui aurait pu être banale pour une autre femme. Pourtant, ce même geste comptait énormément pour moi. C'était doux, chaleureux, tendre. Si seulement nous pouvions rester ainsi encore plus longtemps. Si seulement il n'avait pas voulu retirer son manteau. Son corps musclé me suffisait pour me réchauffer, pour me sentir bien. Je m'étais promis de ne jamais tomber amoureuse, de ne plus m'attacher aux autres. Je le lui avais promis à cet homme qui ne cesse de me rendre visite dans mes rêves, cet homme qui n'était autre que moi-même il y a longtemps. L'ancien Randkalt. Ce même homme apparut non loin de moi et ne bougea pas pour ne pas attirer l'attention de Frau. Je savais qu'il m'en voulait d'avoir laissé mes sentiments prendre le dessus. C'est pourquoi je détournais le regard, serrant de mes mains le manteau beaucoup trop grand pour moi de cet évêque dont j'étais tombée amoureuse en quelques heures à peine. Un sourire, une caresse. Tout pour faire fondre mon coeur qui avait été tant blessé par le passé.

Frau:

Il n'était peut-être pas guérisseur, mais il avait un coeur bon. Ce coeur entouré de ténèbres peut ressentir des sentiments, il peut offrir de l'affection. C'était seulement de cela que j'avais besoin. De l'amour et de l'affection. Un amour pur qui forme des couples ? Pas forcément. Seulement un peu d'amour de la part d'un ami. À moins qu'il ressentait la même chose pour moi ? Alors que je me retournais vers lui, je découvris qu'il n'était plus là. Enfin si, mais il était plus loin. Mon regard croisa alors celui de mon prédécesseur.

*Tu ne dois pas laisser tes sentiments t'envahir Yume ! L'amour n'est pas fait pour les Seven Ghost comme nous. Ne te laisse pas avoir !*

Je me mordis faiblement la lèvre inférieure. Il avait raison, l'amour n'était pas fait pour une femme comme moi, pour une Seven Ghost. Mon coeur se devait d'être froid tout comme ma peau l'était. Malheureusement, je ne le pouvais pas. J'étais faible lorsqu'il s'agit d'affection. J'en avais tant besoin...

- Je le sais bien Randkalt, mais... je l'aime... murmurais-je dans un souffle.

Sur ces mots, je le quittais. Je devais choisir ma propre vois et non celle de l'ancien Randkalt. Il n'a pas voulu tomber amoureux. C'était sa vie et non la mienne. Qu'il me laisse vivre la mienne comme je l'entends. Je m'approchais doucement de Frau avant de m'asseoir également. J'appuyais alors mon dos contre le sien. Il observait le ruisseau et moi le ciel nocturne. Ce ciel si beau qui était seulement témoin d'un amour qui allait prendre forme bientôt. Enfin, peut-être pas, mais nous avons bien le droit de rêver, non ? J'hésitais un instant avant de me lancer. Je glissais alors ma main gauche vers l'arrière jusqu'à temps de trouver celle de l'évêque et je la posais dessus. Non, je ne dirais rien. Le silence était parfois mieux que des mots. Comment allait-il réagir ? Je ne le savais pas. Doucement, je fermais les yeux pour prendre une grande inspiration. Je n'avais pas le courage de le lui avouer. Après tout, nous nous connaissions depuis à peine quelques heures. Je m'étais toujours dit que les coups de foudre n'existaient pas. Ma tête était confuse, mon coeur lui était amoureux. Les battements de mon coeur étaient si fort lorsque j'étais près de lui comme en ce moment. Ce devait être ça, l'amour. Je n'étais jamais tombée amoureuse auparavant. Si nous partagions les mêmes sentiments, Frau sera mon premier et unique amour... Peut-être allait-il comprendre mes sentiments par mes gestes ? J'entrelaçais alors ses doigts avec les miens, laissant mes yeux fermés.

Mes pensées voguaient loin, très loin et pourtant, il fallait que je m’occupe de cette Yume, que j’évalue ses capacités, mais j’étais incapable de refaire un pas vers elle. Mes sentiments que je ressentais à son égard me paralysaient. Comment était-ce possible? J’avais toujours été un coureur de jupon, mais de là à aimer une femme à ce point, une inconnue qui plus est.

*Pourquoi, dis-moi donc, jiji, pourquoi tu as créé de si incroyables créatures et que tu les as interdit d’approche à tes servants? Tu es dur, le vieux, èé.*

Je soupirai, c’était quoi ses pensées encore? Cette sensation de chaleur, d’excitation? Tant ça me rendait confus, je n’avais plus envie de croiser le regard de cette Yume. Je n’aimais pas perdre le contrôle de moi-même… Non, je devais être plus fort, pour la quête de l’équilibre, je devais lui faire face et puis, ne lui avais-je pas dit quelque chose qui aurait dû normalement la faire réagir?

J'avais bien senti sa main frôler la mienne, mais ce silence, cette absence d'éclat de voix était douteux, était-elle aussi mal à l’aise que moi? Après le traitement que je lui avais donné, ça aurait pu être le cas, en effet. D’un ton qui se voulait froid, j’ajoutai, tournant ma tête vers l’endroit où Yume était :

-T’as perdu ta langue ou quoi? J’essaie d’être serviable et gentil à ton égard et t’as rien à dire?

Je la vis alors, elle était pâle, le regard figé vers un point de l’horizon, comme si elle voyait quelqu’un et elle déclara ces mots troublants:

Yume:

Ce murmure me fit sursauter. Ce ne fut pas le fait que Yume parle avec l’esprit qui la possédait qui me surpris, ce genre de phénomène était rendu presque quotidien pour moi, non, c’était le sujet dont elle parlait avec cet esprit qui me troublait. Elle l’aimait, mais qui? Toujours pas ... Je me levai d’un bond, attrapant le poignet de la femme qui venait de fermer les yeux :

-Tu peux répéter ce que tu viens de dire et tu peux m’expliquer ce qui se passe? Je commence vraiment à me demander si tu n’as pas fait exprès de venir me voir pour te moquer de la gueule de Zehel, èé. Tu veux jouer avec mes sentiments parce que c’est mon point faible, AVOUE, VILAINE, uu'?!?!

Je ne savais même pas pourquoi je criais aussi et pourquoi mon visage était devenu aussi rouge, mais tout ce que je sus, c’est que malgré ma colère apparente, je n’avais qu’une envie : effacer mon erreur de rustre de lui avoir crié dessus et l’embrasser.

-Enfin, oublie ce que j’ai dit… Je ne suis pas doué en paroles, je suis meilleur pour démontrer ce que mon coeur ressent.

C’est alors, au comble de la surprise la plus totale, je me penchai au-dessus de Yume, la pris par la taille et l’embrassai sur les lèvres après l’avoir regardée de mon regard profond. Lorsque ce doux baiser se termina, je déclarai d’une voix aussi douce (en tout cas douce pour moi!) :

-Laisse moi apaiser ton cœur à ma façon. Laisse-moi te remercier.

Sur ce, je laissai planer un sourire, non un sourire pervers comme je desservais toujours à mes conquêtes, mais un sourire sincère.

*Que viens-je de faire, nom d'un ghost!

Il n'y avait rien à comprendre au sentiment de l’amour. Il arrivait toujours au moment le plus inattendu sans expliquer sa venue, sans venir avec un mode d'emploi, mais ce qui était une certitude: j'aimais cette femme à un point tel que j'avais envie de mourir pour la rendre heureuse. Connaisseur des âmes humaines, j'avais l'impression que son âme pur était fait pour se mélanger à la mienne... Je ne savais pas, dans ce temps-là, que son âme n'était pas aussi pur que ça et qu'on avait chacun notre rôle à faire pour l'autre. Laisse-moi, Randkalt, porter tes ténèbres comme tu portes les miennes.

Invité

Randkalt ne voulait rien savoir de mes sentiments à l'égard de Frau et cela se lisait sur son visage. Néanmoins, je ne voulais plus l'écouter. Ce n'était pas moi qui décidait de qui allais-je tomber amoureuse ou non, c'était mon coeur. C'était lui et lui seul qui dictait mes sentiments. J'aurais beau nier ce que je ressentais, mon coeur, lui, ne le ferais jamais. Je n'avais point entendu les paroles de Frau. J'étais décidément perdue dans mes pensées par la faute de l'ancien Randkalt. Soudainement, nous étions tous les deux debout. L'évêque me tenait les poignets et était presque en train de me crier après. Je ne voulais pas voir son visage colérique. Décidant de fermer les yeux, j'écoutais tout simplement ces dires. Ces paroles me firent un pincement au coeur. Croyait-il réellement que j'étais venu vers lui tout simplement pour me moquer de lui et jouer avec ses sentiments ? Je secouais légèrement la tête. Il avait tout simplement tord, je voulais le lui dire, mais il ne m'en laissa jamais le temps.

Frau:

Sa voix s'était calmée et je décidais d'ouvrir les yeux. Un regard tendre se lisait dans mes yeux. Comment pouvais-je lui en vouloir ? L'amour était un sentiment tellement compliqué, tellement intriguant, tellement beau... Tout se passa en quelques secondes, mais des secondes qui me paraissaient être une éternité. Il se pencha au dessus de moi, me tenant par la taille. Nos regards se croisèrent et je pus y lire dans le sien de l'amour et de la tendresse. Nos lèvres se touchèrent dans un baiser si doux, le plus merveilleux des premiers baisers. Mon coeur tambourinait dans ma poitrine. Étais-je en train de rêver ? Non. C'était bel et bien la réalité. Une réalité trop belle pour être vrai, mais pourtant j'étais en train de le vivre. Mes bras se glissèrent autour du cou de Frau alors que je répondais à son baiser. Je voulais lui prouver que je ne jouais pas avec ses sentiments, que je l'aimais réellement, qu'il avait su conquérir mon coeur en si peu de temps.

Malheureusement, il cessait de m'embrasser. Nous nous regardions dans les yeux. Ses paroles me touchèrent droit au coeur. Il voulait apaiser mon coeur à sa façon, mais comment ? Je ne le savais guère. Jamais personne n'avait réussi à m'aider autrefois alors comment allait-il réussir ? L'une de mes mains qui se trouvait autour de son cou descendit pour aller se poser sur l'une de ses joues et la caresser. Nous nous aimions à un tel point, mais tant de questions me tourmentaient encore. Je ne voulais pas gâcher ce moment si magique, si beau, si féérique.

- Frau... Je ne saurais comment expliquer le commencement de mes sentiments, mais une chose est sûre : c'est que je t'aime. Mon coeur n'a jamais battu si fort pour un homme. Mais promets-moi une chose, je t'en supplie ! Ne m'abandonne jamais, quel qu'en soit la raison. Promets-moi d'être toujours à mes côtés quoiqu'il arrive.

Je ne voulais plus jamais être seule ni qu'on m'abandonne de nouveau. S'il devait m'abandonner, je ne pense pas pouvoir vivre encore plus longtemps. Mes mains se baladaient sur son torse, attendant une réponse, une promesse de sa part. Je pouvais facilement dessiner le contour de ses muscles tellement ils étaient bien sculptés.

Spoiler:

La plénitude totale. Jamais je ne mettais senti aussi apaisé, aussi bien de ma vie et pourtant ce n’était qu’une chaste caresse sur la joue. Pourtant, j’en avais connu de beaux moments avec de belles femmes, mais ce simple échange de regard et de timides caresses avec cette demoiselle m’avait touché au cœur. D’ailleurs, cette dernière était la seule qui avait réussi en plusieurs années de vie à faire tomber aussi rapidement les armes, les séductions. Elle était la seule qui avait réussi à avoir devant ses yeux d’ange le véritable Frau. Elle devrait s’en réjouir, mais le remarquerait-elle? Nous étions, après tout, que des inconnus, non? Enfin… mon cœur battait encore vite et j’avais de plus en plus du mal à aligner une pensée après l’autre tant cette déesse me chavirait, tant cette déesse risquait de me faire rompre mon vœu de chasteté. Paradoxalement, cette beauté de la nature était une des créations de Dieu que j’avais le plus envie de préserver, de protéger : même si j’avais envie de me laisser tenter… je ne voulais pas la brusquer.

Non, pas cette perle. Je restai ainsi stoïque, écoutant la douce mélodie du silence, me laissant bercer par la douceur de la main de Yume. J’arrivais à peine à croire que cette révélation puisse être le Randkalt que j’avais déjà connu. Elle était si délicate, si douce, si attentionné, rien à voir avec son prédécesseur. Enfin, elle finit par briser le silence. Sa voix faisait éclater cette absence de son comme s’il se serait agi d’un morceau de verre en lançant les mots suivants :

[soiler=Yume]- Frau... Je ne saurais comment expliquer le commencement de mes sentiments, mais une chose est sûre : c'est que je t'aime. Mon coeur n'a jamais battu si fort pour un homme. Mais promets-moi une chose, je t'en supplie ! Ne m'abandonne jamais, quel qu'en soit la raison. Promets-moi d'être toujours à mes côtés quoiqu'il arrive.[/spoiler]

Ces mots tombèrent lourdement. Ils se répétaient dans ma tête creuse, ma tête d’homme d’église qui aimait autant aider son prochain que batifoler avec des femmes. Et… cette dernière parlait d’engagement? Aussi rapidement? Je ne pouvais nier mourir d’amour pour cette fleur, mais un peu maladroit, j’avais du mal à gérer ses émotions et he me râclai la gorge, un peu nerveux. Hum… je ne pouvais m’engager, non, surtout si la personne qui demandait tel engagement méritait mieux? Je portais en moi une dangereuse malédiction. Même si elle était ghost aussi, je devais la préserver de mes soucis, de ma noiceur. Je ne voulais pas devenir son fardeau, je ne voulais pas que les étoiles qui brillaient dans ses yeux s’éteignent par ma faute. Elle ne voulait pas que je l’abandonne? Je lui donnerais toute l’attention qu’elle mériterait. Je pouvais lui jurer, mais jamais je ne pourrais être plus, non? C’était trop dangereux pour elle.

Enfin, c’est ce que ma raison disait et pas mon cœur. Lui, il voulait s’abandonner. Lui, il voulait risquer. Lui, il tremblait face à l’idée de perdre de vue ou de perdre à jamais cette rose. Lui, il mourait d’amour pour Yume.

Après un moment de réflexion, je pris Yume de mes bras forts, ne voulant pour rien au monde détruire la poésie de ce moment si beau, si unique, si magique avec mes mots que je ne savais pas utiliser adroitement. Je passai alors ma main dans sa chevelure soyeuse et odorante, descendant doucement en casacade sur son dos, lui offrant quelques baisers dans le cou. On voyait bien que résister à cette femme était pour moi un combat aussi difficile qu’à chaque fois que j’en rencontrais une. Non, en fait encore plus compliqué. Je me battais entre deux feux, entre raison et passion et déjà ça me rongeait en dedans… Je la pris alors par les épaules, me reculant un peu, braquant mon regard azur à la fois si calme et tourmenté dans le sien.

-Yume, je…

J’étais pour tenter de lui parler de mes sentiments tout en la mettant au courant pour ma condition d’Évêque (~~une excuse évidement pour cacher mes véritables raisons de ma frayeur à m’engager avec quelqu’un~~). Toutefois, comme si Dieu n’aurait pas voulu que je fasse telle révélation, mes sens de ghost se mirent en branle : il y avait une présence maléfique aux alentours. Je regardai autour de nous, puis sentant que celle-ci provenait des profondeurs du bois, je lâchai mon étreinte et me plaçai entre elle et la forêt, hurlant :

-Sortez de votre cachette et venez jouer avec quelqu’un qui se fera un plaisir de « régler » votre problème!

Je déclarai finalement, m’adressant à Yume :

-Hum, on dirait bien que notre petit rendez-vous risque d’être déporté.

Je ricanai nerveusement (sans doute), puis ajoutai :

-Ne t’inquiète pas, Yume,je serai ton chevalier protecteur, cet homme sur qui tu peux compter. Il ne t’arrivera rien.

Je levai le pouce et fit briller mes dents, l’air fier comme un paon. Puis, prêt à l’attaque, je sortis ma faux, aux aguets du moindre changement. Avais-je changé d’idée concernant Yume? Non, pas vraiment. Quand j’avais lancé ce smots, je ne parlais pas tout à fait d’un avenir éloigné, mais plutôt d’une protection immédiate. En fait, c’est ce que ma tête avait dit; mon cœur, quant à lui, il avait clairement dit à cette belle que je voulais d’elle aussi longtemps que Dieu le laisserait encore jouir de sa nouvelle vie terrestre. Comme c’était compliqué être aussi orgueilleux.

Invité

Spoiler:

De ses bras forts, il enlaça mon corps qui semblait si frêle. Ses lèvres sur mon cou et sa main dans ma longue cheveluère me donnèrent des frissons, d'agréables frissons. Jamais je n'avais été si heureuse en cet instant. Cependant, je pouvais sentir les ténèbres de mon coeur s'agiter à l'intérieur, mais je ne compris pas immédiatement pourquoi. Je savais que Meyu n'aimait pas Frau. En fait, elle n'aimait personne. J'espérais sincèrement qu'elle ne prendrais pas le contrôle de mon corps pour s'en prendre à l'homme que j'aimais plus que tout en cet instant magique. Je sortis de mes pensées sombres en sentant les deux mains de Frau se poser sur mes épaules. Il avait plongé son regard azuré dans le mien. Il tenta alors de me parler, mais quelque chose attira son attention et également celui de Meyu qui se mit à s'agiter encore plus qu'auparavant. Je compris ce qui nous arrivait seulement lorsque Zehel fit apparaître sa faux et qu'il cria :

Frau:

Une créature des ténèbres était là... Je compris enfin l'agitation de mon côté obscur. Posant une main sur mon coeur, mon regard observait la forêt. C'était un peu difficile puisque mon évêque adoré se servait de son corps comme un bouclier pour me protéger. Il me croyait donc faible ? Il croyait que je ne pouvais pas me défendre ? À moins que c'était par amour qu'il se servait de lui-même comme bouclier. Je me mordis la lèvre inférieure avant de déclarer :

- Je n'ai pas besoin d'un chevalier protecteur... J'ai seulement besoin de quelqu'un qui m'apprécie malgré ça...

Le ça en question correspondait à Meyu. Elle avait fait tant de mal par le passé et je me doutais bien qu'elle allait recommencer tôt ou tard. Si je voulais prouver que je savais me défendre, je devrais utiliser autre chose que mon katana ou mes dagues que j'avais malencontreusement oublié chez moi. Tout ce que je possédais sur moi était deux armes à feu; les armes favorites de Meyu. J'hésitais un instant, observant une silhouette sortir de la forêt.

- Il faut croire que tu as ressenti ma présence cher évêque. Dommage... dit-il avec un sourire mauvais et un regard avec une lueur rouge. Tiens, mais tu es là ma petite Yume ! Je sens que l'on va bien rigoler !

Cette silhouette était celle d'un homme qui lui disait quelque chose. Cet homme était plutôt bien bâti, costaud et grand. Il était chauve et possédait une peau bazannée. *Mais c'est... Monsieur Kanata ! Non... Ce n'est pas tout à fait lui... Il y a quelque chose de différent chez lui...* Je ne savais pas ce que Frau allait faire avec sa faux contre monsieur Kanata, mais je ne voulais qu'il lui fasse du mal. C'était le premier qui m'avait accueillie dans le village et sa famille s'était bien occupée de moi le temps que je puisse avoir assez d'argent pour m'acheter ma propre maison. Je me mis à côté de Frau, déposant ma main sur celles de Frau se trouvant sur sa faux.

- Ne lui fait pas de mal Frau, c'est un ami... Il est possédé, n'est-ce pas ? Je n'en crois pas mes yeux... Pourquoi lui ?

J'étais troublée à un tel point que je sentis une faille dans ma résistance, celle que j'avais pour retenir Meyu. Je savais que généralement, les possédés avaient fait un pacte avec un kor pour exaucer trois souhaits, parce qu'ils sont perdus. Pourtant, je ne me serais jamais doutée que lui, ce gentilhomme, puisse avoir fait un tel pacte, c'était tout simplement... impossible. Je me sentais faillir, je ne contrôlais plus mon corps. Meyu avait gagné. Je ne pouvais pas lutter plus longtemps. C'était étrange, mais... j'étais contente qu'elle prenne ma place cette fois-ci. Je devais dormir, me reposer. Cela devait être un rêve non ? Oui, c'est cela. Je rêvais.

***

Aller Yume ! Laisse-moi donc jouer un peu avec cet homme ! Tu devrais le savoir que sans tes armes tu ne peux rien faire. Va donc te reposer un peu, tu me sembles troublée. Un peu trop même. Et puis, un homme de moins ou de plus sur ces terres, qu'est-ce que cela va changer ? Fais de beau rêve Yume....

Un sourire glaciale ornait notre visage dorénavant. Frau allait probablement sentit la noirceur de Yume, mais ce n'était pas bien grave. Je retirais alors la main qu'elle avait posé sur celles de ce stupide évêque avant de m'étirer. Je sortis l'une de mes armes à feu de sous mes vêtements et commença à jouer avec, le faisant tournoyer sur lui même.

- Bon aller... Faisons un peu de ménage ici. Je sens que je vais bien rigoler avec ce possédé ! AH AH AH !

Un rire diabolique s'échappa de mes lèvres. Oh... Je suis sûre que Frau sera surpris et il va certainement se demander ce qui se passe en ce moment-même. Je le plains, le pauvre. Sa dulcinée est possédée par un démon de la pire espèce. Que c'est triste... Je vais me donner à coeur joie pour blesser Frau, mais avant il fallait que je termine le sale boulot : éliminer cet humain.

Tout était parfait. La femme, si sauvage à première vue, commençait à perdre ses résistances et à s’abandonner à mes caresses. Comme j’aimais faire plaisir aux belles femmes surtout quand elles me faisaient sentir quelque chose d’aussi fort. Était-ce l’amour, le vrai qui frappe à ta porte sans avertir ou..? Mais j’étais Évêque, je ne pouvais pas. J’avais déjà enfreint tant de règlements, je ne devais pas enfreindre cette loi ultime! Surtout, que je ne savais pas si je pouvais réellement rendre une femme heureuse au quotidien avec mes engagements envers l’Église et les ghosts. À bien y penser, elle était ghost elle aussi et elle me prodiguais tant de bien à ses simples sourires, pourquoi ne pas en profiter /PAN/? Justement parce que je ne voulais pas que cette rose aie mal. Je ne savait pas si je connaissais le mot fidélité, moi qui ne pouvais même pas tenir son vœu de chasteté, mais pour elle, je ferais un effort.

Enfin, je ne pensai pas longtemps à ce combat intérieur, car la situation changea bien vite. Une créature maléfique s’approchait de nous de manière décidée, semblant être attiré par ma Yume. Ma Yume? Nous venions à peine de nous rencontrer et déjà j’avais envie de protéger cette femme plus que moi-même? C’était dans mes habitudes, malgré mes apparences trompeuses, de me sacrifier pour les autres, mais j’avais rarement senti une aussi grande urgence de sauver quelqu’un.

Yume:

Je me demandais bien de quoi la demoiselle parlait, mais je décidai de prendre la forme de Zehel pour régler la situation tout d’abord et, sortant ma faux de derrière mon dos, je frappai le kor qui avait eu l’erreur de passer là où deux ghost étaient. Le combat ne fut pas long avec ce dernier, il n’était pas très fort, mais une armée de kors sortit du petit boisée, désirant tous se jeter sur Yume qui semblait les attirer comme un aimant. Je continuai à me battre comme un dieu –c’était le cas de le dire /SBAFF/, criant à Yume :

-Si tu es si forte que ça, prouve-moi le, beauté.dis-je d’un ton un peu macho signifiant très bien le défi.

Meyu:

Je ne savais plus où donner de la tête surtout qu’un homme possédé avança à travers cette nuée. C’était facile de reconnaître quelqu’un qui n’avait plus le contrôle de lui-même. Tout se voyait dans le regard; tout se sentait. J’étais pour délivrer ce pauvre homme du poids de son démon, quand soudain la petite main de la belle demoiselle arrêta mon geste -à temps-.

- Comment… Yume?

Elle connaissait donc cet homme? Mais dans cette situation, je n’avais pas le temps de rassurer ma Yume en même temps que de me battre. Enfin, oui, rien n’était impossible pour Frau! L’homme s’avança jusqu’à Yume et déposa ses mains poisseuse sur ses épaules. Il murmura :

-Yume… Yume, sauive-moi! J’ai tout perdu. Aide-moi. Je t’ai aidée quand tu m’as parlé de ton démon. Aide-moi à ton tour!

Il était fou cet homme? Il semblait si confiant à son arrivée et maintenant il jouait le mélodrame. Pfff... C'était un kor de bas étage ce mec, peu habitué au théâtre et à la fourberie.

Et... démon? Je ne comprenais plus rien, mais tout ce que je savais, je devais agir. Je poussai Yume, me plaçant entre elle et l’homme, et lui déclarai :

-Ne te laisse pas avoir. Il n’est plus lui-même. Laisse-moi sauver son âme. Je te promets de ne pas le tuer. Je promets de t’aimer malgré tout, enfin, si tu m’expliques un ou deux trucs qui m’échappe.

Yume:

Je savais comment ça pouvait faire peur de devoir faire ce genre de chose, mais c,était pour le bien de cet homme, du monde et… de sa Yume même si au fond d’elle, elel ne s’en apercevait pas, mais en tant que ghost, elle devait comprendre ça, non? Je poussai Yume de l’homme et je levai ma faux bien haut dans le ciel. C’est là qu'une voix glaciale sortit de nouveau de la bouche de Yume… était-ce son… démon? Mais, étrangement, je ne sentais pas que Yume avait un kor ou un war en elle, c’était quelque chose de plus profond dont je ne saisissais pas encore la portée. Je ne frappai pas tout de suite. J’étais confus. L’homme eut le temps, pendant ce moment de confusion, de me donner un coup. Ça fit quelque peu mal, mais rien de très grave. J’étais un dieu de la mort, quasi invincible!

Meyu:

L’atmosphère changea alors. Tout devint plus glacial. Ma Yume se figea sur place puis… elle sortit une arme à feu et changea d’attitude du tout au tout. Que se passait-il? Encore son... démon? Comment une femme aussi belle, aussi douce et frêle pouvait-elle avoir une autre personnalité aussi... violente o.o? Je me plaçai devant l’homme, de toute ma prestance de ghost et je hurlai :

-Peu importe qui tu es, je t’interdis d’intervenir. Je sauverai son âme.

J'étais décidé à délivrer cet homme et à protéger Yume de ce dernier et d'elle-même...

*Qui as-tu donc choisi cette fois, vieux Jiji, pour jouer le rôle de Randkalt? Quel est ce nouveau défi? Qui es-tu, belle rose sauvage?*

Invité

Il fait si noir... Il fait si froid... Pourquoi est-ce que je tremble autant? Est-ce que... j'aurais peur? Oui, c'est là. Je suis effrayée de perdre une personne que je connais. Pourtant, je ne suis qu'une spectatrice prisonnière de mon propre corps. Il y a tant de ténèbres qui me relient à mon coeur. Meyu a donc pris le contrôle. Si seulement j'étais plus forte. Rien de tout cela ne serait arrivée. Je peux voir ce qui se passe à travers mes yeux ou plutôt, à travers des siens. J'observais Frau se positionner entre monsieur Kanata et nous. Il cria alors qu'il nous interdisait d'intervenir, qu'il allait sauver son âme. Oh, si seulement je pouvais bouger ou tout lui réexpliquer.

***

Que des si, que des si... Tu es pitoyable Yume. Comment comptes-tu agir seule? Heureusement que tu m'as, sinon cela ferait longtemps que tu serais morte. C'est la loi du plus fort qui règne dans ce moment. Vivre ou mourir, telle est la question. Tu ne veux pas être une proie et je le sais très bien. Soyons les prédateurs Yume et tu verras... Ta vie sera beaucoup mieux ainsi!

Je me donnais une gifle mentalement pour revenir au combat. Ce n'était pas le temps de laisser mon esprit convaincre Yume que je faisais cela pour son intérêt. En fait, non. Je fais cela tout simplement pour me divertir! Quoi de mieux qu'une chasse aux possédés et retirer des vies humaines pour s'amuser? Sauf qu'avant, je devais me débarrasser de ce Zehel qui se mettait encore au travers de ma route.

- Pousse-toi Zehel! J'en ai marre que tu te mettes sur mon chemin! Si tu ne dégages pas, je vais en finir une bonne fois pour toute avec toi! Je n'ai pas pu t'atteindre comme je le voulais lorsque tu dormais. Alors, aussi finir ce que j'ai commencé!

Sans hésiter, je levais mon arme à feu vers le front de ce maudit Évêque et tirais. Mon fusil ne m'était d'aucune utilité contre la faux de Verolen, mais je pouvais au moins le distraire pendant que je me dirigeais vers ma véritable cible. Rapide et agile, je fonçais droit vers l'homme possédé. Pendant un moment, nous nous combattions au corps à corps. Au moins, c'était un Kor faible. Il fut facile à maîtriser, mais Frau avait surement eu le temps de se remettre de mon attaque surprise. Je devais faire vite, très vite même! À califourchon sur le torse de monsieur Kanata, je déposais le canon de mon arme sur son front, prête à tirer. Quand soudain...

***

*ARRÊTE!!!!! Ne le tue pas!* criais-je de tout mon être. Seule Meyu pouvait m'entendre. J'avais réussi à trouver la force de parler, mais à quel prix? Meyu ne faisait que m'attirer encore plus vers les profondeurs de nos ténèbres. Je ne dois pas abandonner, pas maintenant. Frau m'attends dehors. Je dois le rejoindre, je dois trouver encore plus de force pour me libérer.

***

Mon bras se mit à bouger tout seul. Il se releva doucement et libérait l'arme qui tomba au sol. Espèce de vermine! Comment Yume a-t-elle pu me faire cela? Je rageais de plus en plus et cela se voyait sur les traits de mon visage. Cependant, je ne vis pas monsieur Kanata récupérer mon arme. À la dernière seconde, je me roulais sur le côté, mais il avait déjà tiré en ma direction. Une douleur aux côtes me fit grimacer.

- Bon sang, Yume... Tu as bien choisi ton moment pour me dire d'arrêter. Baka...

Allongée au sol et une main sur les côtes, j'observais le ciel étoilé. Je pouvais sentir mon sang chaud coulé. Ce sang que je partageais avec cette faiblarde, cette sentimentale. Les sentiments tuent. Les sentiments blessent. Ils nous font mal et, après, nous ne sommes plus capable de nous relever. C'est pour cela que je suis née. Je suis née pour tuer, ce que je fais avec plaisir. Un sourire narquois apparut sur mes lèvres alors que je fermais les yeux. Ma place n'est plus ici. Je me dois d'abandonner pour cette fois, mais c'est bien parce que c'est toi Yume. Endure ta propre souffrance corporelle maintenant. Endure ce que tu nous a fait...

Moi Zehel, le grand faucheur d’âmes, j’avais été arrêté dans mon travail par la douce main d’une femme. N’avais-je pas honte? Cette petite hésitation risquait de chambouler carrément la suite des choses, car même si ce Kanata ne semblait pas bien fort, il restait quand même à la solde de Verloren, donc plus ou moins doté d’un sang-froid.

Je continuais à détruire les kors solitaires de ma faux, attendant le bon moment pour délivrer l’âme de cet homme possédé, mais à vrai dire, qu’est-ce que j’attendais vraiment? Je voyais très bien tous ses liens qui l’accrochaient à Verloren avec mes yeux de la mort, pourquoi ne les coupais-je pas? Simplement parce qu’elle ne le voulait pas? C’était idiot. Je le savais pourtant qu’il ne mourrait pas sous ma faux cet homme…

Et puis justement, cette femme, Yume, qui était-elle vraiment? Quelle était cette histoire? Une double personnalité? Elle me cria du haut de sa prétention :

Meyu:

Mais elle ne fit pas seulement me crier dessus, elle avait carrément plaqué son fusil sur mon front squelettique et tira. Par chance, j’avais anticipé le coup avec mes sens de ghost en alerte et j’avais réussi à détourner la balle avec le bâton de ma faux. Mais elle avait quand même essayé de me tuer.

Non, ce n’était pas Yume, la petite demoiselle que j’avais aidée plus tôt. Ce ton était plus froid, beaucoup plus agressif et ces mots… difficiles à saisir. Était-ce, Randkalt qui parlait à travers sa bouche? Mais… Zehel n’avait jamais été hait par ce ghost, à mon souvenir? S’il était possible que la grande faucheuse que j’étais puisse avoir un air stupéfié sur son visage squelettique, il l’aurait affiché en ce moment… Je n’arrivais plus du tout à saisir la suite des choses.

*Si c’est une de tes petites farce, jiji, elle n’est pas drôle du tout!!*

Enfin, tout le reste se passa très rapidement. Je le savais que je n’aurais pas dû hésiter comme ça. Yume, dans un élan contradictoire, laissa tomber son arme au sol. J’étais pour frapper de ma faux l’homme qui attrapa l’arme, mais tout ceci se fit trop rapidement. Quand ma faux atteignit les fils de Kanata, il avait déjà envoyé une balle dans le flanc de la femme… de celle que j’avais promis de protéger. J’étais pathétique.

L’homme, quant à lui, avait lâché l’arme et était inconscient. Il se réveillerait bientôt, mais je m’en foutais bien de ma chasse! Je n’avais pas fait mon travail convenablement, il y avait du sang, beaucoup de sang sous elle.

Je réintégrai mon corps d’humain, quelque peu éméché, pour me jeter à genou au côté de la femme. Mettant de côté cette histoire de démon et de provocation de Meyu que je ne saisissais pas encore,je m’agenouillai devant Yume et je la pris doucement dans mes bras, appuyant sur sa plaie pour qu’elle arrête de saigner :

-Il faut que je te ramène à l’infirmerie!! Les bonnes sœurs et Labrador s’occuperont de toi! Pour l’amour de ghost, tu perds vraiment trop de sang et je ne peux rien pour toi… espèce de baka, pourquoi m’avoir empêché de l’avoir frappé plus tôt… pourquoi…

Mais quel était ses mots égoïstes? Je ne pouvais lui jeter la faute sur elle sans comprendre sa souffrance et puis… bordel… elle était dans un sale état, je devais y aller plus doucement avec elle si je ne voulais pas qu’elle s’énerve dans sa condition. J’ajoutai quelque chose qui était plus de circonstances :

-Enfin, oublie ça, reste calme et reste avec moiiiiii, Yume!

Mais pourquoi étais-je déjà si attaché à cette demoiselle malgré qu’elle avait tenté de me tuer, malgré qu’elle m’avait crié dessus? Nos liens de ghost qui nous unissaient coûte que coûte dans ce monde sombre et glacé ou… autre? Je crois bien que c’était encore plus fort qu’un simple lien fraternel de nos entités respectives. Je sentais, au fond de moi-même, que cette âme avait besoin de moi… J’avais vu son aura changer quand elle m’avait parlé de la sorte, quand elle m’avait fusillé. Randkalt habitait le corps d’une femme qui avait une personnalité multiple. Ça me rendait curieux et en même temps un peu triste. Ce que j’avais vu dans l’âme de cette femme était obscure… Je voulais rester avec elle pour, comme je lui avais promis, l’aimer malgré tout. Je voulais apaiser son âme comme son chant avait apaisé la mienne plus tôt. C’est ce à quoi je pensais, pendant que je courais à en perdre l’haleine vers l’église.

-Pourquoi a-t-il fallu que je casse encore mon Hawkziiiiile!!! P’tin.. tiens bon, ma chérie!!

Sous le coup de l’émotion, j’avais dit ce genre de mot tendre. JAMAIS je n’avais dénommé une femme avec ce sobriquet auparavant. Je me sentais uni à cette demoiselle d’une manière toute particulière. Je la tenais bien solidement dans mes bras, tenant sa petite main froide contre mon cœur.

Ainsi, nous traversions la forêt, à toute vitesse, pendant une demi-heure qui me parut une éternité… Puis, rendu à la lisière de la forêt, je pris le visage pâle de MA Yume et déposai sur ses lèvres un doux baiser.

Je voulais lui donner de la force…Je lui murmurai alors à l’oreille :

-Tiens bon, on arrive à l’église.

Invité

Je me trouvais face à Meyu, dans mon for intérieur. Nous nous ressemblions comme deux gouttes d'eau seuls nos auras nous différenciaient. À chaque fois que je me retrouvais devant elle, un long frisson me parcourait. J'avais peur d'elle. Elle était à la fois incontrôlable et si forte. Heureusement pour moi, le Pape est là pour m'aider à la repousser, mais aujourd'hui j'ai réussi à le faire seule. Était-ce un coup de chance? Probablement. Nous nous regardions droit dans les yeux. Meyu me jeta un regard mauvais, remplit de haine. Elle me trouvait idiote, faible et sentimentale. Cela se voyait dans son regard.

- Est-ce que tu sais que tu es une idiote, Yume?
- C'est ce que tu penses de moi, mais je n'ai fait que mon devoir. Je devais protéger cet homme contre toi!
- Au risque de perdre la vie?

Le bruit d'une goutte tombant dans l'eau me fit baisser les yeux. Ce n'était point de l'eau, mais du sang, mon sang. Pour l'instant, je ne souffrais pas, mais lorsque je reprendrais conscience... Je ne donnais pas chère de ma peau.

Spoiler:

La voix de Frau résonnait dans ma tête comme un doux murmure. Je n'entendais pas vraiment ses paroles, mais je me doutais qu'il s'inquiétait pour moi. Le pauvre... Si seulement je pouvais faire quelque chose pour le soulager. Pour le moment, je devais parler avec mon autre moi.

- Je t'interdis de faire du mal à qui que ce soit désormais!
- Oh? Même si ta vie est en danger? Tu sais, tu ne pourras pas me contrôler éternellement. Peut-être que tu te sens utile lorsque tu utilise ton pouvoir d'apaisement, mais cela ne fait que nourrir les ténèbres de ton cœur ma Yume... Et ces ténèbres, c'est moi.

Je serrais fortement les poings, que je la maudissais! Le cri de Frau m'atteint comme une flèche. M'avait-il réellement appeler sa chérie? Lentement, doucement, l'image de Meyu devient flou, puis disparu. Elle portait toujours ce sourire ironique que je détestais tant...

***

Je reviens à la réalité, gardant mes yeux fermés. Je me rendis compte à quel point mon corps me faisait mal et à quel point je me sentais faible. C'était... Je n'avais pas vraiment de mots pour décrire cela, mais il était vrai que j'aurais dû faire plus attention. La balle était restée coincé dans mon corps, je la sentais dans mes entrailles. Frau me portait à travers la forêt, je le savais au mouvement de mon corps. Je devais rapidement reprendre mes esprits, je devais me soigner et faire en sorte qu'il arrête de s'inquiéter pour moi.

Soudainement, il s'arrêta. Je sentis ses mains sur mes joues, puis ses lèvres sur les miennes dans un doux baiser. J'eus la force d'ouvrir les yeux. Au début, tout était flou, mais ma vision se rétablit rapidement. Je pouvais voir l'inquiétude sur le visage de mon évêque. Le pauvre.... Je déposais ma main sur ma plaie et activa mon zaiphon de guérison. Ma chair se refermait, forçant la balle à sortir. Une grimace de douleur se peignit sur mon visage alors que la balle sortait et tombait au sol. Mon vêtement était plein de sang alors que mon corps ne possédait aucune cicatrice. Même si je venais tout juste de me soigner, j'étais toujours aussi pâle. L'utilisation de mon pouvoir ne m'avait pas aider. Je me sentais encore plus faible.

- Fr... Frau... Ne... t'inquiète... pas... dis-je avec difficulté. Tu... vois? Je... Je n'ai plus... rien... J'ai... seulement besoin... de repos.

Je n'aurais jamais cru qu'une simple balle pouvait me faire tant de mal. Je me forçais à sourire pendant que je levais une main ensanglantée vers le visage du beau blond, mon blond. Je caressais doucement sa joue pour le rassurer. Je restais éveillé le plus longtemps possible, mais je me sentais de plus en plus épuisée.

- Je... je vais... dormir... juste... un peu...

Mes yeux vairons se fermèrent lentement alors que ma main glissa le long du visage de Frau pour tomber sur mon ventre, laissant une trace rouge comme le sang sur son passage. On pouvait voir mon ventre se soulever à peine. Je respirais, je n'étais plus en danger, mais j'avais besoin de soin ou, du moins, que quelqu'un surveille mon état de santé.

La femme reprenait peu à peu ses esprits après un coma qui avait semblé souffrant et pénible, je l’avais vu à la dureté des traits de son visage contracté et à son aura vacillante entre celle de ma chérie et… cette autre aura, si différente si… troublante! Enfin, je n’en avais rien à faire de ce phénomène pour le moment. Tout ce que je voulais c’était qu’elle survive… sinon… j’avais l’impression que c’est moi qui ne le supporterait pas. Et moi qui faisais la morale au gaki quand Mikage avait rejoint le Père, je n’étais pas mieux. J’avais l’impression que mon esprit avait besoin de cette nouvelle Randkalt et qu’elle ne devait mourir à nouveau… Je ne comprenais pas encore cette urgence de m’Approcher de cette sœur ghost, mais j’allais finir par le découvrir, non? Et…

ENFIN, là n’était pas la question, elle était réveillée!

- YUME!!m’exclamais-je, heureux de voir que je ne l’avais pas perdue… enfin, pas encore…

Je figeai sur place, Yume se mit à s’agiter dans mes bras et… fit quelque chose qui me surprit grandement : elle appuya sur son flanc et... une douce lumière apparue autour de sa blessure. Elle avait donc un zaiphon de guérison? Mais comment cela se faisait-il qu’elle n’avait pas guéri sa cheville plus tôt? Tout ceci me semblait un peu louche, mais en même temps, de voir le visage de Yume, quoiqu’encore tâché de sang comme ses vêtements, se détendre ainsi me rempoli de bonheur… du VRAI bonheur….

Frau:

Un peu crédule, je levai alors son chandail pour y trouver un corps ensanglanté sans aucune cicatrice. Je regardai par la suite la balle tombé à mes pieds, impressionné. Je soufflai :

-Mais quel zaiphon de guérison puissant… Tu es formidable… mais èé ne me fais plus peur comme ça, non d,un ghost… enfin…

*Tu nous envoie enfin un nouveau allié, jiji et une femme en plus, WAHOU! Mais bon… je dois être encore sur mes gardes, tant de mystère planent autour de cette femme, mais je le jure, je la protégerai et je découvrirai le secret de son âme. Foi de Zehel, foi de Frau!!!*

Elle finit alors par déposer sa main froide et tremblante qu’elle venait d’utiliser pour se soigner afin de caresser doucement mon visage. Quant à moi, j’essayai de me calmer et je berçai Yume dans mes bras, comme s’il se serait agi d’un enfant. Je voulais la réconforter. Elle semblait si épuisée… si faible… MAIS VIVANTE!!

Puis, un sourire pâle aux lèvres, elle me souffla à l’oreille :

Yume:

Elle ferma ses petits yeux vairons, ses beaux yeux tendres que j’aimais tant depuis la première fois où je les avais croisés. Je la serrai doucement contre mon torse, tel un joyau – sans lui faire mal- et malgré tout le sang qui ne me faisait ni chaud ni froid et je lui soufflai en retour :

-Je veillerai sur ton sommeil et ton âme jour et nuit et ça aussi longtemps qu’il le faudra… Je ne sais toujours pas qui tu es, mais tout ce que je sais, c'est que je sens que ton âme a besoin de moi comme la tienne a besoin de moi. Repose-toi bien… Zehel veille sur ton repos.

Je lui donnai un nouveau baiser sur ses lèvres encore froides avant de me diriger vers l’église… Mon regard était bon. Je ne la perdrais pas celle-là…

-Dors bien ma chérie…

Et oui, encore ce mot. Je ne savais pas pourquoi je l’aimais autant, mais malgré mon impossibilité d’avoir une femme, je voyais en Yume, cette âme tourmentée jumelle à la mienne, la seule femme pour laquelle je renierais mes vœux… Je l’aimais pour ce qu’elle était et non pour ce qu’elle représentais. Elle était plus qu’une femme, une sœur d’armes ou une inconnue sur ma route, elle était ma précieuse.

Rendez-vous nocturne ? [Pv : Frau] [TERMINÉ] 3796686909

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» Une chanson qui ne s'oublie pas [PV : Frau] Terminé !
» Frau est là pour vous hanter! [corrigée]
» Mission infiltration [pv Frau]
» Pitch Black || PV : Frau
» In Nomine... Amen. || 100% [Frau] [corrigée]