Mission infiltration [pv Frau]

Messages : 51 Date d'inscription : 11/07/2012

Teito Klein. Ce nom hantait son esprit, l'obsédait tous les jours. Ce gamin l'agaçait au plus haut point et pourtant, il savait qu'il ne pouvait pas le tuer, pas tout de suite. Il avait besoin de lui et surtout des informations encore scellées au fond de son esprit. Et le jour où il aurait obtenu ce qu'il désirait, il n'aurait aucun scrupule à se débarrasser enfin de ce crétin. Il en allait de même pour ce maudit Zehel, ou Frau comme il se faisait appeler parmi les humains. Ce voleur de faux ! Lui aussi allait payer ! Oui, Ayanami portait une grande haine en lui et ça n'allait pas en s'arrangeant. De toute façon, rien ne lui importait, rien sauf son objectif et il était prêt à tout pour l'atteindre.

Seulement voilà, il commençait à en avoir marre de tourner en rond, d'attendre il ne savait quoi. Alors, il avait décidé d'agir aujourd'hui même. D'ordinaire, il envoyait toujours d'autres faire les sales besognes à sa place, mais devant les échecs constants de ses subordonnés incompétents, il avait décidé de prendre les choses en main lui-même. Bien entendu, il n'irait pas seul. Il serait accompagné par Hyuuga, le seul homme en qui il avait confiance. Ils avaient élaboré leur plan depuis pas mal de temps et avaient tout passé en revue la veille. Tout se passerait donc bien, ou du moins, il n'y avait aucune faille dans le plan du général. Toutefois, il était impossible de prendre en compte tous les facteurs car la nature humaine était imprévisible et même lui ne savait pas prédire les actions de ces maudits crétins vivant à l'Eglise.

Car oui, il avait décidé d'infiltrer ce lieu qu'il détestait tant, on pouvait même dire qu'il allait se jeter directement dans la gueule du loup. Mais on n'avait rien sans rien et surtout sans prendre de risques. De plus, il était convaincu de sa puissance, ainsi que de sa victoire.
Le plan était simple: entrer dans l'Eglise en se faisant passer pour un membre du clergé, localiser les quartiers de ce maudit gamin et l'enlever. Et si dans la foulée il pouvait récolter des informations supplémentaires, ce serait encore mieux et il n'allait certainement pas cracher dessus. Il fallait dire que les choses étaient encore assez confuses dans son esprit. Il avait l'air infaillible comme ça, mais même Ayanami avait ses faiblesses. Il était à présent pleinement conscient de l'entité qui sommeillait en lui, mais il n'avait pas encore entièrement recouvré la mémoire, les souvenirs de cette vie antérieure...

Quoiqu'il en soit, il se mit donc en route pour l'Eglise, accompagné par Hyuuga, mais une fois sur place, tous deux feindraient de ne pas se connaître. Ils seraient bien plus discrets ainsi.
Ah, ce qu'il pouvait détester cette tenue ridicule que portaient les évêques ! Il trouvait ça très moche, mais ce n'était pas vraiment le moment de chipoter et puis, ce n'était pas comme s'il allait s'installer dans cet endroit pour toujours !
Les deux hommes profitèrent de l'affluence des badauds de la ville pour entrer dans l'enceinte de l'Eglise, dissimulés parmi la foule.
Ils n'eurent aucun mal à passer inaperçus et dès qu'il se retrouvèrent à l'intérieur, ils se séparèrent, comme convenu. Ce fut d'un pas assez rapide, la tête baissée, qu'Ayanami parcourut les couloirs de l'Eglise. Entrer ici avait été d'une facilité déconcertante, mais ce n'était pas pour ça qu'il devait baisser sa garde, loin de là.

Bientôt, il se retrouva devant la porte de la bibliothèque, l'endroit qui renfermait un tas d'informations précieuses, des informations qui pouvaient bien lui être très utiles. Il poussa la porte, la refermant derrière lui une fois entré, puis se mit à scruter les alentours. Bien. Il n'y avait presque personne à cette heure de la journée. Toutefois, l'endroit était immense, trouver ce qu'il cherchait n'allait pas être une mince affaire. Loin de se décourager, il se mit donc à parcourir les différentes rangées de livres lorsque son regard se posa sur un ouvrage qui avait l'air très intéressant, un ouvrage sur l'histoire de Raggs. Il attrapa donc le livre, mais n'eut pas le temps de l'ouvrir car il venait de sentir une présence non loin de là, une présence qu'il connaissait bien. Zehel. Qu'il soit maudit ! Il cacha le livre, ce qui n'était pas bien difficile avec cette tenue ridicule, et s'éloigna lentement. Il était trop tôt pour un affrontement. Il devait d'abord trouver le gamin car même s'il avait très envie d'en découdre avec le blondinet, il y avait d'autres priorités à l'heure actuelle.

Entre mes engagements à l’église et mes nombreux voyages pour découvrir les nouvelles formes qu’avaient pris Ea et Randakalt, je n’avais pas eu une minute pour prendre du temps pour mes « lectures » et moi. En soi, ça n’était pas si grave, mais mes recherches infructueuses, la chasse de Kors qui s’intensifiaient et le nombre de cérémonies d’Église répétitives commençait à venir à bout de mon moral qui était habituellement plutôt bon. Enfin, je devais encore travailler. Apparemment que la nouvelle cohorte de futurs Évêques arriverait sous peu et que c’était moi qui serait chargé, cette année, de mener ces brebis à bon port.

*Mais qu’est-ce que Lance faisait cette année? Je n’arriverai JAMAIS à garder mon calme avec une horde de morveux é_è et l’archevêque qui me donne le mandat de m’occuper des élèves? Qu’est-ce que je peux bien leur montrer au juste… À réussir leur examen en moins de deux coups? Ahaha, sérieusement, c’est barbant tout ça! Je vais m’ennuyer à mourir…*

C’est dans cet état d’esprit, c’est-à-dire un peu excédé des plans de l’archevêque qui semblait toujours me donner des défis à relever que je ne pouvais refuser ayant un honneur à préserver, que j’entrai dans la bibliothèque.

*Comme si j’allais dire à mon supérieur que j’arrive mal à tolérer les gosses. J’aurais l’air de qui moi? Un rebelle Évêque, évidement. *

Je n’aimais pas les ordres décidément… je n’étais peut-être pas à ma place au sein de cette église.

Enfin! Ce n’était pas le temps de se remettre en question…

Je dévalais les rangées en quête d’un bon livre qui pourrait me servir à entrer quelque chose dans le crâne de ces non-initiés avant la passation de leur examen pratique, mais je n’avais jamais été fort pour trouver des livres pertinents dans une bibliothèque encore moins à apprécier le contenu de leurs pages. Je m’étais toujours dit que c’était de la faute des bouquins. Que c’était à eux d’être plus palpitants, mais au final… c’était moi qui me cherchais encore des excuses et elles étaient de plus en plus pitoyables. Ça marchait à 10 ans; à 30, c’était une autre chose!

-Le fourbe, il savait que je détestais lire.., grommelais-je.

C’est donc en me trainant les pieds que je regardai et regardai encore quelques livres poussiéreux sans jamais trouver de quoi aider un futur Évêque.

*Tout ce contenu, ils doivent l’apprendre par eux-mêmes, le reste, tout se fait en pratique. Je ne ferai pas tout le boulot une deuxième fois que pour leurs beaux yeux. Non mais! Moi j’ai bossé comme un débile pour arriver au poste que je suis. Qu’ils se débrouillent à la fin!*

Je donnai un coup sur un des livres qui tomba et s’ouvrit dans la rangée à côté de celle dans laquelle j'étais. Malédiction! Il s’agissait d’un des livres dans lesquels je cachais mes revues. Comment dire… mes revues « d’adulte » ET en plus, pour ajouter à ma mauvaise humeur, j’avais entendu dans cette MÊME rangée des pas.

*Je ne suis pas seul, on dirait bien. Qui est donc levé à deux heures du matin? MAIS IL VA VOIR MA REVUE?!? Et si c’était Castor?

J’entrai donc dans cette rangée à pas de course, ramassant mes biens au passage. Puis quand je me relevai la tête, je remarquai le personnage qui se tenait non loin et qui me disait vaguement quelque chose sans pouvoir mettre de nom. D’ailleurs, je ne voyais pas très bien le visage qui était très bien voilé sous son chapeau d’Évêque. Mais j’avais un bon sens pour reconnaître les gens malgré tout et j’avais beau réfléchir je n’avais pas l’impression que cet homme était un des siens. Un petit sentiment comme ça. Ça m’énervait de ne pas savoir alors, je demandai :

-Tiens donc un rat de bibliothèque nocturne. Moi qui croyais être le seul à être assez tordu pour se balader ici en pleine nuit. Hum, ça change, les idées, mon cher… mon cher? C’est quoi déjà ton nom. J’ai une mémoire de poisson rouge, tu peux me le rappeler? Nous sommes tant ici.

Je remarquai alors le livre qu'il avait recouvert de sa soutane -mais qui dépassait de quelques centimètres étant donné qu'il était volumineux, je pus donc lire le titre et me rappeler vaguement du contenu de ce livre que j'avais étudié avant mon examen- et j'eus alors une idée qui me passa par la tête, car je trouvais que le choix de lecture de ce personnage inconnu était plutôt spécialisée pour quelqu’un qui se baladait la nuit dans une bibliothèque. J’ajoutai :

-Ho, je peux voir votre livre? Je crois que vous cherchez le même que moi alors…

Puis, avec ma subtilité légendaire, je fis par exprès de perdre pied et en tombant, j’arrachai le voile de la tête de l’homme. Quelle ne fut pas ma surprise d’y reconnaître le chef des Black Hawks.

-VOUS! hurlais-je.

Je m’attendais à une infiltration, mais de là à tomber sur Ayanami en chair et en os dans la bibliothèque du septième district, il y avait de quoi vomir… mais tout de même, il avait été fort de ne pas se faire pincer par les Seven Ghost plus tôt. Une chance qu’un d’entre eux ne dormait jamais la nuit. Une chance que ce vaurien était tombé sur moi par hasard. Ça réglait un peu les ennuis.

*S’il avait fallu qu’il tombe encore sur le sale gamin, ça aurait mal tourné. Enfin! C’est pas le temps de penser!*

Immédiatement sur mes gardes, j’empoignai ma faux et je criai –oui, oui dans une biblio- :

-Je me doute de ce que tu fais ici, mais si tu crois que je vais te laisser faire, tu es tomber sur le mauvais colosse, mon cher général. Mais quand même, c’est surprenant de voir que pour une fois tu as déplacés tes fesses de général jusqu’à moi sans utiliser tes pions; c'est tout à ton honneur! Je suis impressionné. Tu as moins peur de moi, on dirait bien?

J’éclatai de rire. Je me payais vraiment sa tête, mais ce n’était pas le temps pour ses puérilités. Je terminai ainsi ma moquerie et provocation

-Que tu viennes à moi m’arrange bien, en fait, je n’aurai plus à jouer au chat et à la souris avec ta pathétique personne. Je pourrai me délier les doigts à mon aise. J’avais justement besoin de m’amuser! Je m’ennuyais seul dans cette bibliothèque.

Je le regardai d’un air amusé puis me plaça en position défensive, près à amener Ayanami à l’extérieur pour avoir ma revanche et sonner l’état d’alerte. Quand soudain, je pensai :

*Et si c’était un piège? Si c’est ce qu’il attendait de moi? Il n’est sans doute pas seul. J’espère que Castor et Labrador ont senti cette présence. Protégez le gosse quoiqu’il se débrouille assez bien habituellement ahaha et que le jeu commence!*

Messages : 51 Date d'inscription : 11/07/2012

Tout s'était déroulé à merveille jusqu'ici et puis, ce maudit Zehel avait dû faire son apparition. Il avait presque touché au but et voilà que ce crétin ramenait son foutu derrière dans la bibliothèque. En pleine nuit. Il devrait dormir à cette heure-ci au lieu de venir l'enquiquiner. C'était très agaçant, vraiment très agaçant. Enfin, avec un peu de chance, il ne remarquerait pas sa présence et s'en irait. Mais on n'avait pas toujours ce qu'on voulait, n'est-ce pas ? Le général s'était éclipsé vers un coin de la pièce, mais ce petit fouineur l'avait repéré. Sur ce coup-là, il n'avait pas vraiment assuré...enfin, peut-être réussirait-il à se sortir de cette situation sans être démasqué. Il était hors de question que son plan si parfait tombe à l'eau !

Cet idiot de Zehel se mit à lui parler, lui demandant bientôt son nom. Peut-être se doutait-il de quelque chose ? Non, c'était impossible, il était bien trop débile pour ça ! Oui, Ayanami vouait un amour inconditionnel à Frau, cela allait de soi ! Pour l'heure, il décida de ne pas répondre, cherchant un moyen de partir de là sans éveiller les soupçons. Et garder son calme devant son ennemi juré n'était pas chose aisée. C'était même très dur. Heureusement qu'il avait assez de sang-froid pour ne pas péter un câble. Sa faux... Il s'apprêta à tourner les talons quand l'autre abruti aperçut le livre qu'il avait tenté de dissimuler, lui demandant s'il pouvait le voir car il le cherchait également. Rêve ! Gardant toujours le silence, il s'apprêta à partir lorsque cet idiot fit exprès de trébucher pour lui arracher le voile ridicule qu'il portait.

Sa réaction ne se fit pas attendre. Ah, il était toujours aussi pitoyable. Toujours aussi bruyant. C'était irritant. Agaçant. Énervant. Toutefois, le général ne cilla pas, regardant son pire ennemi d'un air froid et méprisant. Et en plus, il le narguait en paradant avec SA faux ! Avait-il vraiment l'intention de se battre ici ? Il était encore plus idiot qu'il ne l'avait pensé ! Et en plus, il le provoquait, le traitant de lâche et tout ce qu'on voulait. S'il croyait l'avoir si facilement, il se mettait le doigt dans l’œil !

"Rira bien qui rira le dernier."

Lui n'avait pas envie de rire, il voulait juste envoyer ce débile profond en enfer une bonne fois pour toutes et récupérer son bien. Ainsi que le gamin, évidemment.

"Prépare-toi à mourir...Zehel !"

Cet idiot ne semblait pas se soucier du sort de tous les livres présents ici et Ayanami n'en avait strictement rien à faire puisqu'il tenait ce qu'il était venu chercher entre ses mains. Toutefois, la cavalerie risquait de rappliquer s'ils se battaient. Bah, ce n'étaient pas quelques ridicules évêques qui lui faisaient peur ! Et il ne fallait pas oublier que Hyuuga était là, quelque part.
Le général esquissa un sourire qui en disait long sur ses intentions alors qu'il envoyait son zaiphon droit sur son ennemi. Il était loin d'avoir tout vu...comment réagirait-il face à sa petite surprise ? L'instant d'après, la porte s'ouvrit sur un jeune apprenti évêque qui se jeta sur Frau. Profitant de cette diversion, Ayanami s'engouffra plus loin dans la bibliothèque. C'était bien beau de contrôler quelqu'un, mais ça le laissait dans une certaine position de faiblesse, il devait donc faire attention. Enfin, cet idiot en aurait pour quelques instants, c'était déjà ça de gagné.

Spoiler:

Ayanami était toujours aussi impassible devant moi comme si mes sarcasmes, mes insultes et mes menaces ne lui faisaient ni chauds ni froids. Par contre, j'étais certain qu'il en était d'un tout autre ordre des choses, je connaissais la haine profonde qu'il nourrissait à l'égard des Seven Ghost, mais surtout l'aversion qu'il avait pour moi. Ce qui était bien dans l'histoire, c'est que cette antipathie était partagée. Alors, rien ne valait mieux qu'un accueil à l'image de cette "belle" relation qui unissait le porteur maudit de Verloren et l'élu de sa pathétique malédiction : Zehel.

Mais j'avais beau être un être prompt et moqueur en présence de l'armée, SURTOUT quand j'avais la chance d'être en présence du "noble" Aya-tan, j'allais tenter de connaître les raisons de sa venue au District 7 tout en l'amenant vers un endroit où je pourrais me battre sans détruire l'église avant de lui sauter idiotement à la gorge; ça lui ferait trop plaisir de me voir prendre le mors aux dents si facilement, c'est ce qu'il s'attendait sûrement: que j'attaque sans réfléchir. Évidemment, je savais bien que je devais prendre mon mal en patience, l'arrivée du général des Black Hawks cachait quelque chose de louche.

Qui ne me disait pas que c'était une diversion, qu'il n'avait pas amené une poignée d'hommes pour s'approcher du porteur de l'oeil dont il avait sans doute envie de retrouver auprès de lui pour utiliser le joujou qu'il nous avait dérobé.

Ayanami:

me lança-t-il de sa voix inflexible, répondant assurément à ma menace de l'attaquer.

Malgré tous mes doutes qu'Ayanami n'était là que pour me tromper, pour détourner mon attention, j'avais toujours autant envie de lui faire mordre la poussière, de le tuer pour tout ce qu'il avait fait subir au petit. Toutefois, je savais bien que le temps n'était pas encore arrivé, qu'il était peu probable que je sorte victorieux dans cette petite guerre improvisée, mais si au moins je pouvais ralentir sa progression vers Teito, si au moins je pouvais le protéger, lui et le monde, au prix de mourir, je serais fier: j'aurais enfin eu une utilité dans cette vie.

Ayanami:

Je m’apprêtais à mettre mon plan en exécution, plan qui était d'empoigner le général et de le jeter par la fenêtre question de se battre à l’extérieur pour ne pas détruire l’église et question de me défouler un peu en défenestrant mon ennemi de toujours, mais il semblerait que j’avais mis trop de temps à réagir -et dire qu’on me reprochait TOUJOURS d’être trop vif sur la défensive-, cette fois j’aurais dû écouter mes pulsions meurtrières au lieu de me raisonner et tergiverser.

-Espèce de lâche, viens te battre! criais-je au moment où j’évitai un zaiphon plutôt puissant de justesse, mais surtout au moment où je vis l’un des apprenti Évêque me prendre à la gorge de manière plutôt forte.

Ce général ne pouvait pas se battre par lui-même, il aimait bien trop s’amuser avec les autres telles des servants, des marionnettes et lui pendant ce temps croyait pouvoir s’en sortir? J’allais arranger ce problème vite fait et bien fait et ensuite ça serait à ton tour, Aya-chou. Reste patient, Zehel se meurt d'envie de frotter SA faux contre ta peau de démon.

...

Restait que ce petit avait de la poigne, j’avais les yeux tout embrouillés par manque d’oxygène. Je n’aurais pas le choix, je devrais me battre sous la forme de mon ghost. Mon corps d’humain était une faiblesse trop lourde à trainer alors… je pris mon autre apparence, celle d’une grande faucheuse, et j’attrapai le jeune homme en murmurant :

-Sois plus fort que lui, mon garçon. Utilise la force de ton coeur pour lui résister, je t'en prie!

Puis, complètement enragé, se débattant entre mes bras de dieu de la mort, il réussit à lancer une grande quantité de zaiphon qui brisa quelques livres de la bibliothèque. Rah, là là, c’est Castor qui allait râler encore pour tout ce fourbi. Enfin, l’important c’était d’empêcher Ayanami de progresser, de découvrir son plan et de réveiller ce garçon sans lui faire du mal ou plutôt :

-En tout cas, pour le moment... bonne nuit mon cher.

Je déposai alors ma main squelettique et filiforme sur le front du jeune homme qui tomba mollement entre mes bras comme une poupée de chiffon. Le pouvoir du général était fort, je savais qu’il avait toujours le contrôle sur le petit, mais le temps que cet apprenti était endormi, j’avais un délai afin de retrouver la souris et détruire le contrôle qu’il avait sur son esclave improvisé avant de l'amener en enfer avec moi, comme prévu.

Ainsi, dans ma forme de Zehel, tenant l’apprenti sur mon épaule et ma faux dans ma main droite, je traversai les allées de la bibliothèque à la recherche de l’hôte de Verloren qui semblait vouloir s’adonner à une petite partie de cache-cache. Je hurlai :

-Sors de ta cachette, petite souris, Zehel est de très mauvaise humeur, mais il t’a quand même préparé une surprise. Tu vois comme il est généreux, Verloren-san..

Je savais que ce petit surnom ferait sortir de ses gonds Ayanami et, par la même occasion, le ferait sortir de sa cachette. De toute façon, il finirait par remarquer que j’avais endormi le garçon. Le temps qu’il fasse tous ses liens, j’allais moi-même entamer mon plan.

-Bats-toi comme un véritable homme, Aya!!ajoutais-je lorsque je vis ce qui m’apparaissait être un bout d’une cape d’Évêque dépasser d’une rangée, et lorsque je débarquai dans celle-ci en lançant moi-même un grand flux de zaiphon sur le dos de la personne présente, je réalisai mon erreur (était-ce le général ou...)

D'ailleurs, ce n'était pas fini, le garçon recommençait à bouger dans mes bras et hurla en faisant exploser une décharge de zaiphon qui m'amena quelques mètres plus loin. Le garçon maintenant délivré, la tête fracassé contre une étagère qui me déversait son contenu, me cracha par la tête:

-Zehel, tu vas... MOURIR!

*Merde, je crois que je viens de me faire avoir.

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