Event 1: Agitations festives [Les gens inscrits] [FINI!!!!]

Une sorte de bal, rien que cela, tout le monde semblait si impatient de voir, de festoyer et tout plein de choses comme ça, ou encore d'aller draguer. Bref. Ce n'était franchement pas pour moi, mais j'étais curieuse, déjà je voulais savoir pourquoi est-ce que les évêques donnaient un bal.
Oui j'étais assez intriguée je dois l'avouer, mais je n'avais pas vraiment envie d'y aller. A la limite je voulais juste aller voir la décoration et Labrador-san. Oui, ce serait juste pour ça.
Pour une fois je me levais tranquillement, m'habillant d'une robe violine et blanche, laissant mes cheveux détachés avant d'aller faire un tour au jardin. Ce jardin que j'aimais tant, qui sentait si bon et avec de si jolies couleurs. Oui j'aimais beaucoup cet endroit, c'est pourquoi je restais le temps d'un instant finalement longtemps près de l'endroit où j'avais auparavant bu le thé en compagnie de mon évêque tout triste.

Après y voir passé un très long moment je décidais qu'il était peut-être temps d'y aller. C'était l'heure et puis même, je voulais arriver un peu avant tout le monde histoire de rejoindre mon monsieur que j'appréciais plutôt. Et histoire de pouvoir m'échapper plus rapidement aussi... Est-ce que c'était possible ? Je n'en doute pas une seconde, ma mission étant donc en ce jour festif. De passer un peu de temps avec mon si triste « ami », peut-être essayer de lui redonner un semblant de sourire et lui être utile qui sait ?

J'allais donc à la fameuse salle où tout devait être prêt, je frappais alors à la porte fermée, avec la possibilité de m'enfuir le cas je me sentirais trop mal à l'aise.

-Bienvenue chez nous, belle demoiselle. Je me présente, je suis l’évêque Frau et le timide à côté de moi, c’est Labrador.

Labrador-san était accompagné du blond, il s'appelait donc Frau ! Puis ce fut au tour de l'autre évêque de faire son apparition. Un monsieur sans doute beaucoup plus calme que ce bond là !

-Et moi je m’appelle évêque Castor, ne faites pas attention à la brute blonde, il divague. Je vais m’occuper de vous faire visiter les lieux.

Je regardais alors mon petit Roi des fleurs avant de me mettre plutôt vers son côté à lui, s'il était timide et bien moi aussi alors laissez nous ensemble, bref. J'aurai bien aimé dire ça mais je n'y arrivais franchement pas.

-Est-ce que je peux rester avec Labrador s'il vous plait ?, dis-je d'une petite voix...

S'il vous plait. Vous, eh bien je ne vous connais pas, lui déjà un peu plus alors.
Je finis par poser les yeux autour de moi regardant la décoration de la pièce. Pleins de fleurs. Elles étaient magnifique et je pus aussi reconnaître des pétunias, symboles d'espoir. J'aimais bien et j'étais sûre que c'était mon petit évêque qui avait fait ce choix.
Je le regardais alors lui était un peu plus grand que moi quand même puis fini par lui adresser à nouveau la parole.

-Très jolies fleurs. Vraiment. Mais pourquoi garder cette mine triste ?

La dernière fois déjà il semblait triste, là encore, je me demandais si je pouvais y faire quelque chose ou si c'était comme ça. Je l'aiderai bien mais allez savoir comment!

Ca faisait bien longtemps que tu n’étais pas sorti de ta chambre pour autre chose que les « cérémonies officielles », pas vrai Slender ? D’ailleurs, en te regardant dans la grande glace de ta chambre, tu te sens un peu ridicule. Et tu appréhende, aussi. Et si les gens se moquaient de toi à cause de ta tenue ? N’ayant aucune idée du genre de vêtements qu’il était d’usage de porter lors de tel évènements, tu avais pioché dans le peu d’affaire non spécifique à l’église que tu possédais. Soit très peu. Finalement, c’est une longue chemise blanche et trop longue pour toi qui vint recouvrir ton dos ainsi que les marques y étant présentes. Pour bas, tu choisis un pantalon gris également trop ample. Enfin, il faut dire qu’avec tes jambes de canari anorexique, tu ne risquais pas d’aller bien loin non plus.

Enfin, pour toute « décoration » hormis ton masque, tu enfilas une écharpe autour de ton cou, afin d’avoir un peu plus chaud en cas de brise imprévue. La couleur rouge du tissu rappelle parfaitement bien les décorations de ton masque de tête de renard. Tu ne l’oublie pas non plus, il est essentiel si tu ne veux pas effrayer les gens en les regardant, tout simplement. Tes yeux dérangeant, Klender. Ça, tu le sais mieux que quiconque et pourtant, tu ne peux rien faire d’autre à part brimé au mieux ce qui fait de toi un être à part pour le reste du monde entier.

Finalement fin prêt, tu sors de ta chambre, bien gardée, et congédie tes gardes du corps, pour cette fois. Tu en aurais presque oublié le bandage qui se tient solidement au-dessus de ta tête, preuve s’il en est, que la dernière fois que tu as voulu escalader une échelle tout seul, ton corps n’a pas supporter le mouvement et tu t’es ramassé, t’ouvrant ainsi magnifiquement l’arcade sourcilière sur toute la largueur. C’est bête, tu aurais voulu rayer ce récent passage de ta vie de ton esprit, mais avec cette chose solidement ancrée sur ta tête, ce ne sera pas très évident.

D’un pas lent, tu te diriges vers la salle de réception, saluant les sœurs et autres membres de l’église que tu croise sur ton passage. Et enfin, te voilà parvenu devant l’entrée, ou tu vois s’engouffrer des dizaines de personnes, surement celles invitées au bal, tout comme toi. Ne le cachons pas, d’ailleurs, tu as été plus que surpris de te voir invité à ce genre de choses, toi que l’on ne vient voir que par intérêt d’ordinaire. Mais tu souris, car si une invitation t’es parvenu, c’est bien que quelqu’un a pensé à toi, et que donc, tu n’es pas si invisible que cela, finalement.

Ne tenant plus, tu suis le mouvement et arrive entre les murs de la salle de réception, découvrant avec un certain émerveillement les décorations de ce lieu, somptueux comme tout. Derrière ton masque, tes orbes brillent d’exaltation. Tu te laisses un peu aller à l’admiration, de toute manière ici, personne ne te remarque. Au final, ça ne change pas de ce à quoi tu es habitué. Reconnais-le, au moins un peu. Ça fera moins mal de l’admettre maintenant que plus tard, lorsque tu seras parvenu au point de non-retour.

Étais-je réellement invitée à ce bal ? Cette question ne cessait de tourner en boucle dans ma tête depuis le jour où j'avais reçu l'invitation. Bien sûr, il y avait d'autres questions telles que : que devais-je mettre au bal ? Est-ce que Nathan va y être ? Et si je me faisais démasquer ? Il va falloir que je mettes des gants ! Ah la la... La vie d'une fille n'est pas toujours de tout repos.

Lorsque le grand jour arriva, j'étais prête. J'enfilais une magnifique robe noire qui contrastait avec la couleur de ma longue chevelure rosée. Elle était ouverte sur le côté droit juste un peu en dessous de ma hanche. Une ceinture dorée allait très bien avec la barrette de la même couleur qui ornait la chevelure. Cette robe était également ouverte dans le dos et était attachée par une sorte de corset qui laissait voir ma peau douce comme une pêche. Des froufrous blancs partaient de mon cou en arrière et descendait jusqu'à mes omoplates pour ensuite aller sur le devant de la robe. Ma tenue était complétée par des manches non-rattachées à la robe, des collants montant jusqu'à la moitié des mes cuisses, des souliers à talons hauts ainsi que des gants noirs pour masqués la marque de Randkalt. J'observais mon reflet dans le miroir de ma chambre. Je devais bien l'avouer, elle m'allait comme un gant !

Heureusement que le village où je vis n'est pas loin de l'Église. Marcher à talons hauts sur un chemin de terre, ce n'est pas ce qu'il y a de plus plaisant comme ballade ! Enfin, j'arrivais à l'Église. C'était un endroit que j'appréciais pour les bons souvenirs que j'y avais. Un sourire apparut sur mes lèvres sans même que je m'en rende compte. C'est ainsi que j'entrais à l'intérieur de la salle où avait lieu les festivités. Je n'avais jamais vu un tel lieu ! Tout était si beau, si merveilleux, si magique... Je tournais alors sur moi-même pour mieux contempler la salle. J'étais heureuse même si j'étais seule. Je m'éloignais un peu pour être à l'écart. Même si j'étais heureuse, je ne pouvais pas m'empêcher d'être distante avec tous ces gens que je ne connaissais pas. Si seulement j'avais emmené mon violon. Peut-être aurais-je pu me permettre de jouer quelques morceaux ? Quoique... Il me restait toujours ma voix. Qui sait ? Peut-être vais-je chanter au moins une fois dans la soirée. Je pourrais peut-être en profiter pour alléger le coeur de tous les invités.


***

Tient, tient... Un bal ? Oh, mais quelle bonne idée ! Avec un peu de chance je pourrais moi aussi m'amuser. Pourquoi pas courtiser un homme pour ensuite le découper en petits morceaux à l'extérieur loin de tous les regards indiscrets ? Ça me paraît être une bonne idée ! Aller Yume, chante donc un peu pour que je puisse me nourrir des ténèbres qui hantent tous ces gens. Ainsi, je pourrais prendre le dessus ! Oh, que je suis diaboliquement brillante, ah ah ah !

Dans son lit en train de se reposer, Vedd réfléchissait à la meilleure façon de se rendre utile pour le petit évènement qui allait se tenir dans très peu de temps. Tout semble déjà planifier avec des gens prêts à travailler durement, mais lui n'avait rien à faire. Vedd ne se permettrait pas d'y aller sans avoir au moins fait quelque chose, enfin c'est ce qu'il se disait au début. Les mains adossé derrière sa tête contre son cou et les yeux rivés sur le plafond, il réfléchit à ce qu'il pourrait faire ou non. Soudain, il ne voyait plus le plafond de sa chambre, mais un lieu où il n'y a qu'autour de lui de la lumière blanche. La lumière n'était pas aveuglante en soi, ce qui lui permettait de voir, mais cela le surprenait assez. Vedd se tournait donc sur lui-même et aperçu derrière lui Ea qui le regardait avec un sourire.

Ea, son ancêtre, mais aussi son sauveur. Nombre de titre pouvait lui être donné, mais Vedd connait uniquement ces deux-là, ce qui est à la fois honorifique dans un sens et assez respectable. Pourquoi s'embêter à en chercher d'autre. Quoi qu'il en soit, il continuait de le regarder avec attention tout en l'écoutant sans perdre une miette de ce qu'il lui disait. La conversation ne durait pas plus de deux minutes qu'il revoyait le plafond qu'il observait peu de temps avant. Vedd se touchait alors le front et constatait qu'il était en sueur, ce qui n'est pas très élégant pour la fête où il souhaitait se rendre. Il se levait donc de son lit en se dirigeant vers la fenêtre pour voir le temps qu'il faisait. Le soleil se trouve au rendez-vous ce qui lui plaisait assez. Au moins, il pourra se rendre dehors au cas où. Vedd se retourna en quittant la fenêtre pour se diriger vers son coffre à vêtements.

Pour ce qui concerne ses vêtements, il les avait déjà choisi et même laver la veille afin qu'il soit aussi propre que possible. Cependant, il ne compte pas les mettre de suite. En premier lieu, il va aller se laver. Vedd pris donc ses habits pour la fête avec lui tout en quittant sa chambre en prenant la direction des bains.

Une fois arrivée au bain, il devient assez content en raison du peu de monde se trouvant ici, lui permettant de se relaxer et de prendre un bon bain pour évacuer la sueur. Cependant, il ne restait pas longtemps dedans, car bien que prendre un bain est une bonne chose, il fallait après qu'il se coiffe et cela sera assez long étant donné la longueur de ses cheveux. Il s'essuyait donc après s'être brièvement lavé, mais suffisamment pour pouvoir sentir bon. De suites après s'être lavé, il met ses habits de fou qui sont pour lui un passe-partout pour n'importe quoi. Cependant, aujourd'hui il ne voulait pas mettre autre chose. Juste après quoi, il commence à ce coiffer. Cela avait durée au moins une vingtaine de minute. Le brossage, le lissage sans oublier la tresse qu'il a attaché avec une ficelle.

Vedd ne quittait pas encore les bains et mis autour de son cou son collier avec la perle incrusté au milieu avant de mettre un manteau léger pour cacher sa marque d'Ea, qui serait visible sans cela.

Fin prêt, il se rendit à la fête en marchant et en poussant la porte. Il y avait du monde et de différent milieux, promettant une fête intéressante. Voyant un porte-manteau non loin, il y déposa son manteau, laissant sa marque visible. De suite après, Vedd se rendit au bar pour prendre un verre et quelques apéritifs.

Hilarant ! C’était tout bonnement hilarant ! Comment Ayanami pouvait avoir de telles idées ? N’empêche que c’était plutôt une bonne idée en soi et que ces petits évêques allaient sans doute passer un sale quart d’heure à cause de leur inconscience et de ce plan diaboliquement intelligent. Organiser un bal dans leur église alors que l’armée était à leurs trousses ? Enfin plutôt à celles de Teito Klein, ce gamin précieux qui avait trouvé refuge là-bas. C’était vraiment idiot de leur part de laisser les invitations ouvertes à qui le voudrait bien. L’armée allait pouvoir facilement s’y infiltrer ! Mais comme l’avait dit Aya-tan quand il était venu voir son lieutenant, il fallait qu’ils restent discrets et c’était pour ça qu’il serait le seul à connaitre et à participer à son plan machiavéliquement drôle. Drôle ? Oui, parce que voir le grand et craint Ayanami posséder une jeune femme qu’on avait ramassée dans la rue, c’était vraiment très drôle ! Hyuuga n’avait cessé de pouffer, même quand il tenait la jeune femme pour qu’elle se laisse docilement posséder. Leur mission était donc d’infiltrer l’église et le bal qui s’y donnait, incognitos bien sûr, pour réussir à mettre la main sur le petit Teito Klein. Pour ça, ils allaient jouer la carte de la jolie jeune femme accompagnée de son preux cavalier.

Hyuuga avait vraiment hâte de jouer la comédie ! Retournant à sa chambre pour se préparer avant les festivités, il devait choisir la tenue qu’il allait porter. Bien sûr, pour passer incognito, il allait devoir se séparer de sa tenue de l’armée chérie. Il la troqua donc contre un costume qui lui seyait à merveille, de couleur noire, composé d’un pantalon bien droit, d’une chemise blanche et d’une veste noire qui la recouvrait. Il enfila également des chaussures cirées, de la même couleur que son costume. Bon maintenant, le plus difficile était à faire. Il devait se séparer de ses katanas et surtout, de ses lunettes. Les évêques avaient déjà eu à faire à lui alors il ne pouvait décemment pas y aller les mains dans les poches sans cacher une partie de son visage. Laissant ses cheveux se mettre comme bon leur semblait, c’est-à-dire complètement en bataille, Hyuuga attrapa un masque qu’il avait dégoté dans un magasin de déguisement en ville, alors qu’il était à la recherche de cette jolie jeune femme qu’Ayanami possèderait pendant leur petite escapade. Un masque noir qui faisait presque office de lunettes étant donné qu’il cachait ses yeux et s’étirait sur les côtés de ces derniers en des petites pointes.

Rien de bien folichon, mais tout pour passer inaperçu ! Il allait réussir à se fondre parfaitement dans la masse comme ça et il arriverait sûrement à mettre la main sur leur cible ! Fin prêt, il se rendit au point de rendez-vous, retrouvant un Ayanami vraiment sexy. La jolie robe et les charmants attributs que voilà ! Nul doute que Frau se laisserait facilement berner ! Enfin pour ça, il faudrait que cette jeune femme réussisse à sourire ! Quand on connaissait Ayanami comme Hyuuga, c’était vraiment une situation hilarante. Tant et si bien qu’il ne cessa de pouffer, essayant de se retenir en plaquant sa main sur sa bouche alors que l’autre servait pour se mettre bras dessus, bras dessous avec sa cavalière. Ils arrivèrent finalement à destination, Hyuuga devant alors se faire violence pour ne pas exploser de rire alors que les portes s’ouvraient sur eux. La salle était pleine, ça allait être difficile de retrouver Teito là-dedans ! Et visiblement, Ayanami avait déjà repéré sa cible. Après un signe de tête, Hyuuga laissa son chef partir de son côté alors qu’il se dirigeait lui-même vers… le buffet ! Eh oui, on ne change pas un morfale qui gagne !

« Ooooooh… C’est que ça a l’air bon tout ça ! »

Hyuuga se léchait les babines et il ne perdit pas de temps pour prendre une assiette et y mettre tous plein d’amuse-bouches qu’il s’empressa de dévorer. Il ne cessait de rôder autour des tables où se trouvait le buffet. Si Ayanami le remarquait, il se ferait sûrement taper ! Mais pour l’instant, il devait être beaucoup trop occupé à séduire Frau ! Et puis, se goinfrer ne l’empêchait pas de faire sa petite inspection ! Ses yeux, bien que cachés derrière ce masque, passaient d’un invité à l’autre, essayant de repérer le petit Teito. Mais il fallait qu’il se fonde dans la masse et ce n’était pas en restant planté au buffet avec son assiette, quoique, que cela serait possible ! Il remplit donc une nouvelle fois son assiette avant de partir à la rechercher d’une personne pour parler jusqu’à ce qu’il se retrouve devant une personne qui portait elle aussi un masque. Masque très étrange d’ailleurs, Hyuuga ne se rappelait pas en avoir déjà vu de semblables.

« Bonsoir ! On a l’air d’être un peu les seuls à porter un masque ! Moi qui pensais que ça allait être une soirée costumée, j’me suis planté ! Vous en voulez un peu ? »

Hyuuga tendit son assiette à son interlocuteur, ne sachant pas qu’il était en train de s’adresser au Pape en personne. Enfin même s’il avait su, il s’en foutait bien.

Spoiler:

Elle met la main devant sa bouche, baillant bruyamment et sans aucune grâce. Elle s'ennuie, se cherche elle même de quoi faire des nœuds dans son cerveau. Dans cette cave, elle regarde son engin, clé à molette dans la main. Rien. Elle ne trouve strictement à rien à faire dessus. Pour elle, il est déjà parfais. Elle pourrait sortir, faire un tour. Allez accoster certains vaisseaux pour les voler. Mais non. Impossible vu l'heure où elle allait devoir revenir ici. Une soirée chargée était prévue. Gentille mais pas tellement. Un bal. Minable bal de pacotille qu'on lui faisait faire quand elle était petite. Un bal semblable sans véritable attention derrière. Juste des pas et de la musique. Un peu nourriture aussi. Et une foie en certaine prophétie. Rien de très sympathique ni de véritablement intéressant pour elle. Mais pourtant. Elle avait malgré tout décidé de participer. Alors, elle se plierait à sa propre volonté.

Soupirant, elle lâche la clé sur la table d'à côté et prend un torchon pour s'essuyer. Se décidant qu'il n'y avait vraiment rien ici, elle remonta les marches et éteint derrière elle. Elle claque la porte derrière pour prévenir qu'elle n'est plus en bas. Pour prévenir le silence vu que visiblement, son hébergeur n'était plus là. Nouveau soupire. Elle allait souvent soupirer dans cette fichue soirée, alors, autant s'y habituer dès maintenant. Elle va dans la cuisine, se préparant un café et montant dans sa chambre avec. Ah, quelle vie passionnante elle ne possède pas. C'est en quelque sorte une banalité hors du commun qui l'habite actuellement. Mais elle n'y peut rien, la pauvre.

Une fois dans sa chambre, elle regarde l'heure. Encore une heure. Elle a largement le temps. Elle n'allait pas non plus se casser les pieds à faire comme toutes les autres filles et prendre des heures à se préparer. Enfiler la tenue, un coup de brosse et puis c'est tout. Il n'y avait pas grand chose à faire dans ce cas. Alors, pour patienter, elle but une gorgée du liquide amer. Puis une autre. Et finalement, elle le vida. Elle se jeta ensuite sur son lit et manqua de tomber plutôt par terre que sur le matelas. Elle prend son oreiller et se l'enfonce sur le visage en faisant une sorte de cri de mécontentement comme une adolescente qui se croit incomprise. Ah, Melissa. Quelle drôle de fille cette Melissa.

Mine de rien, elle reste ainsi pendant quelques bonnes minutes. Vingt. Il était peut-être temps pour elle de se préparer. Alors, elle laissa tomber le coussin sur les draps et se leva pour aller fouiller dans sa pile d'habits sur le côtés. Une robe en tissu noir lui tombe sur la main. Elle la regarde de haut en bas avant de la balancer dans un coin de la pièce, grognant. Elle cherche et tombe enfin sur ce qu'elle cherchait. Elle prend les trois pièces et les met. Les robes, ce n'est pas pour elle. Alors, à la place, elle se retrouva avec une sorte de smoking féminin. Un short noir, une chemise blanche et une veste aux couleurs du bas. Elle prend la brosse, se passe un coup dans les cheveux. Trente minutes. Elle est dans les temps, car le temps d'aller là-bas, il sera l'heure qu'elle avait prévu pour son arrivée.

Elle descend les marches deux par deux. Elle manque de glisser mais se rattrape et fait comme si de rien n'était, trop fière pour laisser sortir un quelconque juron. Elle sait déjà qu'il n'y a toujours personne dans cette maison si calme, alors, elle ne dit même pas au revoir et sort pour se diriger vers le lieu de la réception. L'église. Elle n'y était pas souvent allée. Elle ne croyait pas. L'existence de quelqu'un au dessus ne lui était pas probable, seul les vivants pouvait pouvoir se faire vénérer ainsi. Alors, oui. Elle n'était pas croyante et elle n'allait rien faire pour le cacher. Parce qu'elle assumait totalement son choix. Parce que pour elle, Dieu n'existait pas.

Elle longe les rues, regardant les gens qui passent à côté d'elle, la frôlant parfois. Tout semble si normal. Tout est si calme. Elle soupire de lassitude, voyant les lumières un peu plus longs. Elle ne pensait pas que le chemin lui paraîtrait si rapide. Pourtant, il faut croire que c'est le cas.

Une fois sur les lieux, on la guide vers la salle où se déroule la fête. Un peu calme pour l'instant, ou du moins, c'était l'impression qui lui était donné en arrivant. Elle regarde un peu partout entre ces murs, cherchant sûrement un endroit où s'installer. Elle tombe finalement sur une personne qui ne peut pas lui être inconnue. Une personne qu'elle ne connaît que trop bien. Son frère ; Slender. Oh, elle l'avait vu il n'y a pas si longtemps, mais elle n'allait pas l'ignorer ce soir. Alors, elle se dirigea dans sa direction pour aller lui tenir compagnie avant que d'autres ne viennent. Juste pour lui dire un bonsoir, pour savoir si tout allait bien de son côté. Pour jouer le rôle d'une sœur. Pour jouer son propre rôle.

Elle arrive par le côté et fait en sorte que son épaule et la sienne soient alignée pour faire comme si de rien n'était, ne le regardant pas quand elle parlerait. Pourtant, elle aurait pu lui adresser un regard, mais il fallait croire que le seul coup d’œil dont il allait avoir le droit était un regard en coin et discret. Comme si de rien n'était, elle entame la conversation.

« Bonsoir, Slender. Je ne pensais pas te voir là, mais on dirait bien que je me suis trompée. »

Ne pas dire le mot « frère » était important. Pour ne pas briser la réputation de ce dernier si elle faisait un pas de travers lors de cette soirée. Parce que oui, ses intentions n'étaient pas toutes pures ce soir, étant donné qu'elle était venue ici avec l'espoir de pouvoir faire sa pickpocket. D'ailleurs, il n'avait pas sa « robe ». Dommage, elle l'aurait bien percé à l'aide de sa cigarette. D'ailleurs, en parlant de cigarette, elle en sortit une de son paquet pour la porter à ses lèvres et l'allumer avant de tirer dessus comme si de rien n'était, se fichant parfaitement du fait de savoir si oui ou non elle avait le droit de fumer dans le lieu.

Spoiler:

J'étais en bonne compagnie avec Labrador-san, néanmoins, il était toujours aussi triste et mal en point que la fois où je l'avais réellement rencontré. Je me demandais s'il y avait quelque chose à faire pour qu'il se sente mieux et qu'il puisse profiter un peu de cet événement.
M'enfin, je resterai sans doute un long moment avec lui, d'ailleurs c'était la seule personne présente avec qui avait déjà parler, alors autant rester auprès de celui que je sais gentil.

Tout à coup il fut prit d'un vertige, s'agrippant à un petit banc non loin de là, pour finir par s'y asseoir, je l'y accompagnais me demandant si il avait mangé ou pas, par exemple quelque chose de sucré. Il faisait peut-être une anémie ? Il était très pâle, et ce n'était jamais bon signe, peut-être est-ce qu'avec un verre d'eau il reprendrait des couleurs ? Se rafraîchir pouvoir faire du bien, mais je doutais qu'il puisse se lever et faire autre chose que tomber dans les pommes. Lorsqu'il me regarda il s'excusa d'une toute petite voix. Je le regardais à mon tour puis fini par lui adresser un petit sourire aussi vite arrivé qu'il était reparti.

« Vous n'avez pas à vous excuser, ça peut arriver. Puis-je faire quelque chose ? »

« Je peux avoir quelque chose à boire ou à manger, s'il vous plaît ... ? »

Je repérais du regard ma prochaine cible, le « bar » qui semblait vraiment bondé, mais bon, je voulais lui venir en aide alors autant y aller maintenant...

« Je reviens, ne bougeais pas, d'accord ? »

Je me levais, puis essayais de passer entre les différentes personnes, passant à côté de l'évêque blond et du brun qui se disputait pour une blonde qui n'inspirait pas super confiance au premier regard. M'enfin, je repérais aussi une tête mais n'en était pas sûre pour enfin arriver à l'endroit tant attendu. Je pris du jus de fruit et un morceau de gâteau.

-LÂCHE-MOI SALE CONFECTIONNEUR DE POUPÉES!!! Va t'amuser avec elles, au lieu de m'emmerder èé.

Je passais à côté de l'évêque blond, le regardais avant de murmurais un seul mot plein de mépris ? Mépris serait un peu fort mais ce serait un peu l'idée...

-Charmant...

Passant entre les gens j'essayais de ne pas renverser le jus ni le gâteau, me demandant s'il allait un peu mieux, ou pas, il y avait des gens différents et des gens « différents » ? Je ne sais pas trop comment je pouvais dire ça mais c'était comme si les gens possédaient une couleur et que les couleur claires étaient les personnes se sentant bien et les autres couleurs étant en harmonie avec les sentiments et le cœur du porteur.

C'était étrange, et personnellement je ne voulais pas m'en mêler, en tout cas, pas tant que mon ami, oui, mon ami ne serait pas concerné.
Je finis par revenir auprès de lui, du banc, espérant qu'il y serait toujours et que je n'avais pas été trop longue.

-Il y a trop de monde, murmurais-je...

Tu as toujours eu un certain instinct de survie un peu plus prononcé que la moyenne des gens, Slender. Bon ça ne signifie pas, pour autant, que tu as davantage de chance de t’en sortir, loin de là. Avec ton corps fragile et ta santé merdique, je vois difficilement comment tu pourrais arriver à quelque chose, de toute manière. Ce n’est pas avec tes bras chétifs et ta stature de crevette que tu pourrais aller bien loin, ou effrayer qui que ce soit. Enfaite, ce qui est le plus utile chez toi, c’est ta faculté à ressentir la présence des 07-Ghost de manière intuitive et ta capacité hors du commun de pouvoir ériger une barrière entre l’église et ses potentiels assaillants. Autrement, tu n’es jamais rien d’autre qu’une poupée de chiffon que l’on malmène au gré de ses envies, une marionnette désarticulée, qui attends vainement que le destin fasse autre chose que la torturer dans arrêt. En voyant ces sourires et percevant ces rares qui fondent dans tes oreilles, tu te dis que quelque part, tu envie ces gens-là, qui n’ont pas de liens direct avec la Sainteté, comme toi. Qui ne sont pas toi, tout simplement. Puis, tu réalises la gravité de ta pensée et te promet de te punir toi-même par l’eau bénite et l’abstinence durant un ou deux jours, afin que ton unité expulse cette graine de malheur, ce pêché qu’est l’envie et la jalousie envers autrui.

Tu n’as pas le droit de penser à ça. Tu es le plus proche parent de Dieu, toi plus que les autres n’a pas le droit à l’erreur, au faux pas. Jamais. Non, jamais. C’est ainsi, tu es né pour honorer cette tâche et, peut-être ainsi, lavé le nom souillé que t’as transmis ta pauvre mère par son sang ; celui des Borgias. Tu es fier de la voie que l’on a tracé pour toi, n’en doutons pas. Le plus jeune Pape de l’histoire ne pouvait qu’être une personne sensationnelle, auprès de qui tous voudrait prendre conseil pour assurer leurs avenirs respectifs. Et c’est vrai. Qui n’est jamais venu prêcher ta bonne parole alors que tu étais assis sur ton siège papal, en bon pion immobile ? On ne compte plus ce genre d’intervenants, mais tous ont toujours fait preuve d’une grande pieuté devant ton être. Tu peux au moins leur accorder cela.

Remettant brusquement les pieds sur terre, tu réalises qu’il n’y a que peu de chance que quelqu’un ne t’adresse la parole ce soir. Il faut dire que ton masque effraie un peu, aussi. Tu te sens bête, a t’être coiffer de cet ornement qui dissimule tout ton faciès. Mais ça partait vraiment d’une bonne intention, comme d’habitude. Mais tu es maladroit, Slender. Et tu ne connais rien ou presque de l’extérieur. A part ce que tu en a appris dans les livres, bien entendu. Mais on ne forge ni un monde ni une expérience sur de simples théories, au risque de voir le tous s’écrouler comme un château de carte fragile bousculer par la brise soudaine. Oui, en fait, ce qui fait le plus peur sur toi, c’est ce foutu accessoire que tu trouvais bon te porter pour ne pas déranger à cause de ton regard si perçant. Le reste ? Qui s’en soucie ? Sans doute les sœurs seraient bien plus à même de se défendre seules que toi. Manier une arme ? Toi ? Allons, soyons sérieux cinq minutes, il faudrait déjà que tu arrives à soulever l’arme en question. Ce qui n’est pas couru d’avance, lorsqu’on te voit comme moi je peux te voir.

Tu es faible, sa Seigneurie Kinder III. Faible et pleutre, car même si ce n’est pas une volonté directe, tu es obligé de compter sur la protection d’autrui pour rester en vie.

Tu es un poids mort, un parasite. Tu te dis que lorsque tu ne seras plus de ce monde, sans doute l’atmosphère sera bien plus respirable pour tout le monde, et tes « amis » les premiers. Mais d’ailleurs, qui sont-ils, tes amis ? Laisse-moi rire. Les gens de l’église ? Ce sont eux que tu vois comme tes amis ? Comme c’est touchant. Mais vois-tu mon pauvre, pour qu’une amitié naisse, il faut qu’il en soit de même dans un sens comme dans l’autre. Hors, ça ne m’as pas l’air d’être le cas, ici, vois-tu ? Peut-être les considères-tu comme tes trésors, mais eux, ils ne t’aiment probablement pas. Ou ils t’ignorent dans le meilleur des cas. Masi sans doute être snober est la pire des choses. Car c’est comme si tu n’existais pas, au fond. Et tu as horreur de ça, sans pour autant l’avouer. Être invisible, ce n’est pas que tu n’en a pas l’habitude maintenant, après toute ces années, mais ça te reste tout de même désagréable. Tu aimerais compter pour les gens qui t’entoure. Evidemment, tu as ta chère petite Melissa, cet ange en qui tout le monde voit un petit diablotin. Toi, tu sais tout d’elle, la vérité comme le mensonge, le bon comme le mauvais. Et tu ne la vois pas comme ça, loin de là, même. Tu aimes profondément ta sœur, la seule et unique, avec Lucrezia, qui ai posé sur toi un regard autre qu’intéressé ou dégouté par tes larmes de sang.

Mais ta cadette n’est pas toujours là, elle aussi doit vivre sa vie, loin de toi, souvent. C’est regrettable, mais tu n’y peux rien, après tout. Elle a choisi d’être libre, tu aurais pu en faire autant, si tu ne t’étais pas laissé enchainer comme un vulgaire animal, une bête de foire. Mais voilà, ton caractère ô combien obéissant t’as tout simplement empêché de commettre l’irréparable en t’enfuyant, ce qui aurait jeté l’opprobre sur ta famille entière. Et par respect pour eux, parce que malgré tout au fond de toi tu les aime, tu n’as pas osé franchir le pas. Quelle triste et morne existence de voilà.

Tu t’interromps brusquement dans tes pensées. Un frisson désagréable te prend corps et âme. Tu as soudainement très froid, sans pour autant pouvoir expliquer le pourquoi du comment. Ton instinct de proie frêle t’indique qu’un danger se trouve non loin de toi, dans l’assistance des gens venus en masse ce soir. Sous quelle forme s’est invitée cette menace ? Tu n’en sais encore rien, mais tu trembles. Oh ça oui, tes os pourraient faire office de castagnettes à être secoués ainsi les uns contre les autres. Mais tu essaie de prendre sur toi. C’est facile, personne ne voit ton visage après tout.

C’est ce moment que choisit une âme pour venir t’interrompre dans tes observations que tu prends soin de faire aussi méticuleuses que possible. Oh, tient. Un autre homme masqué. Tu ne discerne pas son visage, mais rien qu’à sa voix, tu comprends qu’il n’a rien d’une femme. Il est bien plus grand que toi, c’est flagrant. Mais pourtant, ce n’est pas cela qui t’arrête, toi et ton regard dérangeant. En réalité, maintenant qu’il te parle et te tend une assiette sur laquelle se trouve plusieurs petits fours, tu te surprends à vouloir fuir, aussi loin que possible. Quelque chose chez lui ne te dit rien qui vaille. Mais tu ne fuiras pas. Car tu dois protéger les enfants du Seigneur du toucher vicié du malin. Et si ce soir le serpent s’est glissé parmi les fruits, il te faut le trouver et le mettre hors d’état de nuire.

Tu as du mal à reprendre tes esprits de façons claires et concises. Un coup d’œil en arrière te permet d’apercevoir Frau, en pleine discussion avec… Une personne que tu n’as jamais vue. Certes, c’est ici monnaie courante mais là, tu as le sentiment que ton intuition mauvaise te guide droit vers l’inconnue. Ne deviendrais-tu pas un peu beaucoup parano, Slender ? Ça aussi, ce ne serait pas franchement étonnant, mais tout de même ! Laisse vivre tes évêques, ça changera !

Non. Tu ne peux pas. Ou plutôt pour ce coup-ci, tu ne veux pas t’en empêcher. Car tu as peur. Ce sentiment qui te glace les os te pousse à agir, pour une fois. Mais il faut que tu sois discret, tu en a bien conscience de ça. Heureusement, d’ailleurs, car sinon on court droit à la catastrophe. Reportant soudainement ton attention sur celui qui t’as interpellé, tu trembles encore avant de délivrer un message court et concis.

« Veuillez m’excuser mais je n’ai pas très faim… Je reviens dans un instant. »

C’est mal formulé et assez impoli mais c’est tout ce que tu fus capable de produire pour l’heure. Tes jambes bougent difficilement jusqu’à Frau. On a l’impression que tu boite un peu. En soit ce n’est ni faux ni vrai, mais ça, tu t’en fiche bien, pour le moment. Arrivé près du colosse, tu te permets, toujours caché derrière ton masque, de lui prendre une main afin de la faire pivoter pour qu’il se retrouve dos à la jeune femme. S’il faut tu t’excuseras un peu plus tard. Tu as autre chose en tête pour le moment, soyons franc. Prenant la large paume de Frau dans la tienne – et ta fragilité ressort encore plus maintenant tant tu as des mains de petite fille, fragile – et, y faisant glisser ton index droit, y rédige lentement un message, presque codé. Tu as l’habitude faire ça depuis que tu es tout petit, écrire dans la main des gens. Tout le monde ne comprend pas, pourtant, les lettres et leurs contours n’ont plus de secrets pour toi.

Tu commences avec un « S » puis un « O » suivit d’un « I » et enfin d’un « T » ; voici le premier mot : soit.

Tu veux juste lui dire « soit prudent », mais sera-t-il en mesure de décrypter ce que tu essaie de lui faire comprendre, Slender ? Rien n’est moins sûr… Il t’a semblé capter la présence du Seigneur tout puissant, ton « frère » au-delà des cieux. Mais n’étant sûr de rien, tu préfères ne pas délier ta langue inutilement.
Puis, tu manques de sursauter une fois ton message transmis sur la dextre du grand évêque blond. Une présence prés de toi, familière, te sort de ton manque de conversation. Melissa. Elle est là. Devant toi. Tu trembles, Slender. Tout se mélange dans ta tête. Le trop plein d’émotions contradictoires, sans doute. Maintenant, tu as une autre personne à protéger, en plus des membres du clergé et des citoyens. Ça t’en fait, du boulot. Mais malgré tout, tu es ravi de la voir, ici et en bonne santé. Ton cœur rate encore un battement, te faisant tousser un peu. Elle s’allume une cigarette, mais ce n’est pas grave, tu n’as pas la force de la réprimander. Tes yeux clairs te piquent alors que…

Ploc…

C’est comme si au milieu de ce brouhaha, la gouttelette vermeille qui venait de toucher le sol avait fait un immense fracas à tes oreilles. TU espérais être le seul à avoir ressenti les choses ainsi. Tu pleures, Slender. Et tu n’as pas eu la présence d’esprit d’essuyer tes joues. TU es comme paralysé. Tu as peur, acculé dans ta sourde détresse. Si quelqu’un découvre la larme de sang que tu viens de verser, alors ton identité ne pourra plus être masquée. Que tu es inutile, Slender…

Vedd regardait avec attention tous les mets proposés sur le buffet et ne savait pas par quoi commencer... les yeux de poissons ou autres choses. Il se tâtait un instant et optait pour les yeux de poissons que les soeurs ont préparés. Il aimait cela et ne comptait pas s'en priver un seul instant. Il se pris alors une petite assiette se trouvant au bord du buffet, empiler sur d'autres assiettes. De suite après, il prenait alors un assortiment avec plus d'yeux de poissons que le reste. Une fois son assortiment fait sur son assiette, il l'a posa sur la table à ses côtés en choisissant un verre de boisson alcoolisé pas trop fort, lui permettant d'ôter certaines limites.

Il regardait le contenu du verre avant de le sentir et une fois qu'il fut assez rassuré, il buvait avec précaution l'alcool dans son verre. Bien entendu, il ne buvait pas tout d'un coup laissant de l'alcool dans son verre afin de prendre quelques yeux de poissons Vedd s'assit alors sur une chaise en regardant les gens danser ou discuter, quand son regard se porta sur une jeune femme qui le regardait, d'après lui en tout cas. Il lui souriait en se disant qu'il venait de trouver une cible pour ses pitreries et Vedd comptait bien lui montrer de quoi il est capable lorsqu'il fait l'imbécile tout comme le fou. Il ne l'a regarde plus droit dans les yeux, mais il ne la perdait pas de vue pour autant et Vedd savait qu'elle se trouvait non loin de lui, assise sur une chaise.

- Vous avez un beau tatouage sur votre main. Vous devez surement être un de ceux qui prie souvent le Ghost Ea, non ?

Vedd sourit sans la regarder, la partie de rigolade allait commencer dans très peu de temps, si bien qu'il a le sourire jusqu'aux lèvres. Il finit par tourner la tête en tendant son bras pour prendre son verre qu'il plaçait au-dessus de ses jambes en continuant de regarder la demoiselle.

- Ea ? Qui est Ea ? Il fait mine de réfléchir et fait un geste de sa main de libre comme quoi il s'en rappelait en ouvrant la bouche tout en écarquillant les yeux. Ahhh oui, Ea, le seven ghost, c'est ça ? Je ne prie à sa statue que certaines fois.

- Je me nomme Yume Murakami et vous ?

Je bus alors entièrement le verre d'alcool et je me lève après avoir déposé le verre sur la table pour être devant Yume. Je m'inclinais en souriant.

- Je suis... un fou ambulant.

Je fis alors l'imbécile en faisant des acrobaties aussi idiote que d'ordinaire en axant plus mes mouvements sur mes réceptions aux sols qu'autres choses, me permettant ainsi d'enchaîner plus rapidement les prochains mouvements. Soudainement, juste avant que je réceptionne, je percutais quelqu'un dans le dos qui me faisait perdre l'équilibre et j'avais beau faire de mon mieux pour reprendre mon équilibre, je ne pouvais pas faire plus. Je reculais, reculais jusqu'à percuter une demoiselle que j'attrapais et par un mouvement rapide d'ondulation de mon corps, je me plaçais en dessous d'elle, lui permettant ainsi de ne pas trop se faire mal.

Vedd espère sincèrement qu'il ne lui a pas trop fait de mal en la percutant par accident, mais quoi qu'il en soit, il compte bien reprendre tôt ou tard ses pitreries.

Hyuuga devait bien avouer que son général avait des idées tout bonnement merveilleuses, mais celle-ci était la plus brillante de toutes ! La plus brillante et la plus hilarante ! Voilà que le lieutenant de l’armée se retrouvait aux bras d’un tout autre Aya-tan. Quel comédien ! Le voilà en belle blonde avec de très charmants attributs. Si Hyuuga n’avait pas été aussi immature, il se serait peut-être dit qu’il en aurait bien fait son quatre heures, mais les femmes ne l’intéressaient pas. Tout ce qui comptait, c’était d’être près d’Ayanami et d’exécuter ses ordres, de se battre en prenant un malin plaisir à écraser ses adversaires. Mais dans ce nouveau plan élaboré par le général, il n’était pas question de foncer dans le tas et de faire joujou avec une épée. Il fallait se montrer plus fourbe et Hyuuga savait qu’Aya-tan était très doué pour ça. Il avait déjà pu le voir à l’œuvre de très nombreuses fois. Ca allait être un peu plus compliqué pour lui mais il allait faire de son mieux pour mener sa mission à bien à rendre fier son général.

Dès qu’ils entrèrent dans la salle de réception, Hyuuga fonça en direction du buffet. Ca lui avait donné faim de se retenir de rire tout le long du trajet bras dessus bras dessous avec cette charmante Aya-tan ! Et puis, il avait déjà prévu d’aller voir l’Evêque Frau alors il pouvait très bien essayer de trouver des personnes qui pourraient lui donner des renseignements sur l’endroit où se trouvait le gamin. Mais avant tout, manger ! Attrapant une assiette, le lieutenant commença à se goinfrer, mettant tout ce qui lui tombait sous la main dans son assiette. Puis, finalement, à force de longer la grande table du buffet, il finit par tomber sur quelqu’un qui portait un masque. Vraiment très étrange, mais c’était plutôt un bon moyen de commencer une conversation vu que lui aussi en portait un petit pour cacher l’apparence de ses yeux. Car il était certain que s’il s’était contenté de garder ses lunettes de soleil, son identité aurait été immédiatement découverte ! Et c’était bien la dernière chose qu’il devait faire dans cette mission d’infiltration !

Proposant à son interlocuteur de manger un petit quelque chose en lui tendant son assiette, Hyuuga fut profondément déçu d’entendre ce dernier lui dire qu’il n’avait pas vraiment faim et qu’il revenait dans quelques instants. Mince ! Si ça commençait comme ça, il aurait du mal à avoir ce qu’il voulait ! Jetant un coup d’œil alentours, il remarqua qu’Aya-tan était toujours en train de s’amuser avec Frau. Bon, il allait falloir trouver une nouvelle proie ! Mais ?! C’était quoi ce mec ?! Quelqu’un avec un chapeau et une canne qui chantait en dansant en plein milieu de la salle ?! Hyuuga n’arrivait pas à détacher son regard de lui, si bien qu’il manqua de s’étouffer avec un œil de poisson quand la jolie blonde revint près de lui pour se servir à boire, lui lâchant que la Pape était ici avec un masque ridicule. Euh… Oups ? Il avait parlé au Pape et l’avait laissé se barrer comme ça ! Heureusement qu’ils ne pouvaient pas vraiment parler ensemble ! Nul doute que le général lui aurait fait sa fête s’il l’avait pu !

D’ailleurs ce dernier retourna à l’assaut avec l’évêque. Bon. Il allait falloir trouver un moyen d’aborder à nouveau le Pape sans se montrer trop insistant. Surtout qu’il avait vu ce dernier en charmante compagnie. Ca allait être plus compliqué pour l’approcher. Et pourquoi ne pas essayer de se rapprocher de ce… Numéro 9 ? C’était vraiment bizarre comme nom… Est-ce qu’il s’appelait vraiment comme ça ? Décidément, les gens de cette église avaient tous un grain. Gardant son assiette pleine, Hyuuga continua de longer la table du buffet pour aller vers le « Numéro 9 », jusqu’à ce qu’il manque de tomber sur deux personnes qui étaient étalées sur le sol. Une jeune femme aux cheveux blancs et un jeune homme avec les cheveux noirs. Il n’y avait pas des chambres pour ça ? Hyuuga haussa les épaules, leur jetant un dernier regard, continuant d’avancer le long de la table, en marchant en crabe, les joues pleines de nourriture. C’était étrange comme cette fille lui disait quelque chose, comme s’il l’avait déjà rencontrée. Bouaf, ça devait être son imagination !

« Bien le bonsoir ! Votre chanson et votre pas de danse étaient vraiment très divertissant ! Vous êtes ici pour animer la soirée ? »

Hyuuga venait enfin d’accoster le fameux Numéro 9, lui tendant à lui aussi son assiette, des fois qu’il aurait faim. Pourquoi l’avait-il choisi comme proie plutôt qu’un autre ? Tout simplement parce qu’il était certain qu’avec lui, il pourrait réussir à attirer l’attention du Pape et se rapprocher une nouvelle fois de lui sans que ça puisse sembler un peu trop suspect. A voir si ça allait marcher maintenant…

Minako se demandait bien devant quel genre de créature personne elle venait de tomber. Surtout si cette dernière l'avait appelé Onee-chan, alors qu'ils ne se connaissaient même pas. Elle le regarda faire en souriant gentiment, mais toujours avec autant de surprise. La pauvre semblait être n'avoir rien eu sous la dent, depuis un petit moment. Mais le plus hilarant fut quand il pointa Fufu pour le prendre, ensuite, dans ses bras comme d'une peluche. Ah la la... son ami n'avait pas vraiment de chances, aujourd'hui. Lui qui préfère que des câlins de la part des femmes et non l'inverse. En tout cas, notre demoiselle trouvait cette image assez amusante à voir :


« - Un ami, dis-tu ? On peut dire ça, en effet. Il s'appelle Fufu et moi, c'est Minako. Et toi, quel est ton nom, mon grand petit ? »
Elle attendait sa réponse, mais au lieu de ça, il se mit à lui parler d'un certain Edward, qui avait apparemment la même couleur de cheveux qu'elle. Elle, un signe ? Sa lumière ? Minako ne comprenait pas de quoi il pouvait bien parler, mais il semblait triste le pauvre chou. Ça lui donnait trop l'envie de le serrer dans ses bras et de lui faire un gros câlin, mais visiblement il avait deviné ce à quoi elle pensait. Pourquoi ? Et bien, tout simplement, parce que ce garçonnet blond la prit par la taille et lui fit un gros câlin. Il avait dit que s'était un petit cadeau pour elle. Tiens ? Qui aurait crût que ce dernier agirait ainsi ? Il était plein de surprises celui-là. Et pourtant la soirée ne faisait que commencer. Puis, ce fut exactement à ce moment-là qu'il sortit son violon pour en jouer. C'était une mélodie si mélancolique qui, malgré tout, était d'une telle beauté. La demoiselle l'écouta attentivement jusqu'à la fin, pendant que Fufu reprenait sa place sur son épaule. Quand le garçon eut finit, elle applaudit tout en souriant de plus bel :


« - Wow ! Je ne sais pas où tu as appris à jouer aussi bien, mais c'était vraiment une belle mélodie. Je pourrais rester là à t'écouter jouer encore longtemps, cependant, je commence à être assoiffée.
- Et moi aussi d'ailleurs. Je prendrais bien un verre de vin moi.
- Mais Fufu, je ne crois pas que se soit une bonne idée pour toi de boire de l'alcool. Même si tu n'es une adorable boule de poils parlante, répondit-elle sur un ton amusé.
- Maieuuuuuuuh !! Ce n'est pas juste ça !!
- Enfin bref... Je vais aller me chercher un petit verre et je te reviens d'accord ? »
Elle avait dit cela en se tournant vers le garçon, mais bizarrement, celui-ci semblait avoir disparu tout soudainement. Avait-il eut peur de Fufu ? C'était possible, vu qu'il ne savait pas que s'était un vrai animal - et non une petite peluche ordinaire. Mais en même temps, c'était bien la première fois qu'elle voyait quelqu'un qui réagissait de cette façon envers la boule de poils jaunes. Quoi qu'en fait, elle ne l'a pas vraiment vu faire, mais bon... vous voyez ce que je veux dire. Non ? Bon... et bien tant pis alors ! Enfin bref... Notre albinos adorée haussa les épaules, après l'avoir cherché de tous les côtés. Elle voyait bien que ce n'était pas la peine de continuer à fouiller les environs juste pour ça. Minako soupira un peu et se dirigea donc vers les tables où se trouvait le fameux buffet qui donnait l'eau à la bouche. En chemin, elle persécuta un blondinet de grande taille qui semblait être un Évêque, à la vue de sa tenue. Il semblait être accompagné d'une femme aux atouts assez... généreux, si on peut dire cela ainsi. Quoi qu'il en soit, elle s'excusa presque aussitôt qu'elle le pût, jetant son regard vers ce même Évêque. D'ailleurs, il y avait un truc fortement louche dans son regard, quand celui-ci la regarda. Pourquoi préciser ce détail ? Parce qu'apparemment, Fufu - qui est non seulement un pervers, mais aussi un être sur-protecteur avec sa Maîtresse - jetait des éclairs de regard à l'homme en question, tout ne grognant légèrement de mécontentement. Celui-ci ne semblait, d'ailleurs, pas se gêner de répondre à son regard, malgré la présence de la belle femme. Voyant que l'atmosphère devenait instable, Minako dût réagir au plus vite :


« - D... désolé ! Je vois que vous êtes très occupés tous les deux, alors on va... »
À peine avait-elle fini sa phrase, qu'elle sentit quelqu'un la bousculer à son tour. Elle ne vit pas tout de suite le visage de la personne qui l'attrapa, par la même occasion, mais elle n'aurait même pas pût le voir de toute façon. Puis, il eut un mouvement rapide et une chute jusque sur le sol de la salle. Quand elle rouvrit les yeux, Minako vira totalement au rouge, en voyant dans quel genre de position ils étaient et se redressa pour ne pas écraser davantage le jeune homme maladroit, mais mignon. Oui, parce que le garçon qui l'avait bousculé était vraiment trop mignon. Dans sa poitrine, son coeur s'était mis à battre tellement fort, qu'elle oubliait la douleur de son genou qui lui faisait mal à cause de la chute :


« - Pardonnez-moi, je... je ne vous avais pas vu. Je... vous allez bien ? Vous n'êtes pas blessé, j'espère ? »
Elle paniquait un peu, mais elle ne s'en rendait même pas compte, trop occupée à s'inquiéter de l'état de l'inconnu. Qui aurait crût que la situation aurait tourné de cette manière. Il y a quelques minutes encore, elle donnait une assiette de délectables petites bouchées à un grand « petit enfant » inconnu avant de bousculer accidentellement un Évêque blond à l'air louche et de se retrouver sur un jeune homme aux longs cheveux noirs. Voilà quelque chose pour le moins... inattendu. Ce qu'elle ne savait pas, c'était que cela ne faisait que commencer, au contraire. La preuve, Fufu était en pleine dispute avec l'Évêque blond, qui était d'une telle intensité que plusieurs personnes s'étaient retournées pour les regarder faire. Le petit animal avait sauté de l'épaule de sa Maîtresse, pour ne pas tomber par terre et avait atterris en plein sur le visage de l'homme louche, sans le faire exprès. La soirée s'annonçait fort assez longue, à vues de nez...

Spoiler:

Frau: