Dans les méandres de mon esprit, quelqu'un viendra me trouver [PV Galadriel]

A

ujourd'hui est un jour un peu spécial. En effet depuis que Myrem m'a laissée à l'église du district 7, je n'étais pas tellement sortie, empruntant de temps à autre des livres à la bibliothèque pour ensuite les lires dans ma chambre.
Je n'étais pas dans mon assiette, tout simplement, je n'avais plus vraiment envie de faire quelque chose. Même plus trop envie de sortir, c'est pour dire comme la situation semblait grave. Et lorsque je finissais enfin par sortir, je préférais rapidement retourner à ma solitude. Les personnes autour de moi étaient trop heureuses pour que je me sente à l'aise parmi elles.
Mais, bon. Aujourd'hui j'avais décidé que ce serait un jour différent des autres. Je n'allais pas sourire plus certes, mais j'allais au moins sortir à l'extérieur, et lorsque je parle d'extérieur, je veux dire par là, les alentour de l'église.
J'avais une petite envie de découvrir la ville dans laquelle j'avais fini par atterrir. Pour cela j'étais vêtue d'une robe blanche mi-longue, parsemée de quelques broderies de couleur du Soleil mais aussi des broderies noires. J'avais des sandales pour chaussures, pour aller avec l'ensemble mais aussi parce que je ne comptais pas forcément y passer ma journée. Après tout, je ne risquais pas de rencontrer quelqu'un en particulier...

Mes cheveux étaient détachés et je me sentais déjà mieux, la seule chose que j'espérais c'est que l'on ne me parle pas. Pourquoi ? Parce que déjà je n'étais pas très bavarde, j'avais comme besoin de temps pour pouvoir enfin m'exprimer, sur un quelconque sujet. J'avais besoin de temps, oui, ce temps qui tourne sans se soucier des autres. Cet égoïste faisait autant de bien que de mal autour de lui et pourtant il n'en semblait pas pour autant ébranlé.

Je ne posais toujours un tas de questions, des questions auxquelles j'essayais de répondre grâce à la lecture, à l'écoute ou encore à la découverte de lieux.
J'aimais beaucoup le fait de savoir plein de choses, mais cela s'était malgré tout un petit peu effacé, en même temps que mon sourire d’antan.
Depuis un moment désormais je n'étais plus qu'une ombre, vivant, ou plutôt survivant le temps de trouver la force de me relever.

Un jour. Un jour je me trouverai un but, une envie, quelque chose qui illuminera mes jours et mes nuits et qui me fera du bien. Ce jour là, je ne serai plus une ombre, mais seulement et heureusement moi-même.

Bon. Revenons à nos moutons. Je me trouvais dans les couloirs, essayant de passer inaperçue pour ainsi quitter les lieux tranquillement. La tache ne fût pas aisée, et pourtant j'y parviens, presque facilement, trop facilement, preuve que l'on n'ai plus vraiment là. On ne nous voit plus, on ne fait plus attention à nous, mais est-ce si grave ? Je me le demande vraiment...

Je sortis donc de l'enceinte de l'église pour rejoindre un moment la ville. Celle-ci semblait d'ailleurs pas mal animée aujourd'hui, apparemment c'était le jour du marché. Moi qui n'aimais pas spécialement le monde, j'allais être servie ! M'enfin, je voulais surtout flâner, sortir, me sortir libre, pouvoir réfléchir tranquillement à tout ce qui m'avais conduite à venir m'installer en quelque sorte ici. Me demander qui j'étais réellement, qu'est-ce qui avait conduit mes parents à s'en aller. Qu'est-ce que je pouvais bien faire à présent. Maintenant que je suis fatiguée, fatiguée d'être moi.

Je me mêlais aux personnes, et en même temps j'étais en marge d'eux. Comme si nous étions dans deux mondes différent. Alors, au bout d'un moment je décidais de trouver un lieu calme pour réfléchir et où je pourrais me poser sans avoir une personne sur le dos.
Au bout d'un assez long moment de recherche je trouvais enfin une petite place. Elle était toute entourée de vieilles bâtisses ne semblant plus être habitées depuis longtemps. La nature commençait à reprendre ses droits sur les constructions des hommes. Cet endroit semblait à mille lieux de celui où je m'étais retrouvée quelques instants auparavant. Bizarrement je m'y sentit bien. Même si c'était un lieu assez isolé, même si beaucoup d'autres personnes auraient eut peur, moi, j'allais m'asseoir au bout de ce qui devait être autrefois une petite fontaine.
Je m'assis et me mis doucement à regarder dans le vague. Réfléchissant à ma manière sur la tournure des événements et sur ce qui me faisait le plus défaut. Moi-même.
Une personne aurait bien pu venir que cela ne m'aurait pas posé de problème, étant donné que je n'étais même pas certaine de m'en rendre compte.

L'esprit vagabonde loin, le corps ne suit plus, et pourtant nous sommes toujours là. Nous errons juste telles des âmes en peine, sans personne pour nous sortir de notre détresse ou alors au contraire, nous y plonger encore plus profondément. Personne pour nous guider, ou alors faudrait-il une personne assez sensible ou folle pour nous remarquer...

**♠ Âme Perdue ♠** Messages : 29 Date d'inscription : 17/09/2012

Je n'avais pas mangé depuis des jours me laissant dépérir au milieu de cette ville qui me hantait. Cette ville dans laquelle j'avais tout perdu jusqu'au petit bout de raison qui m'avait tranquillement abandonnée elle aussi. Mais aujourd'hui était un de ses jours où la peur de me laisser mourir revenait. Un jour où la lâcheté, la peur de la mort me reprenait au galop et que je voulais, dans une ultime tentative de survie, de me dégoter un truc à manger, je déclenchai, comme à mon habitude, tout un émoi aux marchés.

C'était sans doute mes vêtements en loques, mon air absent et ce pain que j'avais volé à ce monsieur qui avait déclenché ce chaos. Mais pourtant, ce n'était qu'un petit vol de rien du tout, il ne fallait pas prendre le mord aux dents pour autant!

Et oui, vous avez compris, le monstre que j'étais était devenu égoïste, il ne voulait pas encore sombrer et retrouver son Edward même si la souffrance du combat perpétuel qu'il se livrait contre lui-même était souvent difficile à supporter. Il préférait encore se battre contre cette mort qui le délivrerait de sa malédiction et qui purifierait, par la même occasion, ce monde d'un esclave des Warsfelts.

Enfin, j'avais si faim, j'étais si pressé de m'enfuir que je ne pensai pas à ça très longtemps. Je courais. Je courais, sautais sous les tables, jetais tout au sol sous les cris effrayés et enragés des passants et.... je finis par arriver dans un cul-de-sac où l'homme, essoufflé, s'avança vers moi et me dit, me regardant d'un air méchant:

-Tu.. tu sais, ça ne me dérange pas que tu viennes manger à ma table tous les jours, mais tu devras me dédommager comme ceci!!

Et d'un coup violent, il m'enleva d'entre mes mains, non le pain que je tenais sous mon épaule, mais bien mon violon, c'est-à-dire mon seul souvenir d'Ed, mon seul ami; TOUS mes espoirs. La réaction fut instantané. Dès qu'il toucha l'instrument, je perdis les pédales, attrapai son poignet, le jetai au sol et m'agenouillai sur lui le frappant avec ma tête, criant désespérément:

-ON NE VOLE NI TOUCHE MON AMI, C'EST BIEN PLUS QU'UNE VALEUR MONÉTAIRE!! C'EST TOUT!!

L'homme tenta de se débattre, mais je le paralysai au sol grâce à mon zaiphon. J'étais à deux doigts de refermer le zaiphon sur sa gorge et de le tuer. J'avais vraiment l'air d'une bête déchainée. Le marchand hurla, me supplia d'oublier ce malentendu, de le voler n'importe quand, mais j'étais possédé, j'étais hors de moi: ON ne touchait pas mon violon, ça non! Je soufflais fort, je n'étais plus moi-même. Le pouvoir maléfique m'avait complètement dénaturé. Je n'étais plus le doux poète d'autrefois: l'armée avait réussi à me transformer en bête à tuer. Ils étaient fort. Ils obtenaient toujours ce qu'ils désiraient.

Un vent se leva alors. Mes cheveux, collés sur ma peau à cause de la fatigue, se soulevaient lentement. Mon corps, lui, s'anima soudainement d'une drôle de chaleur comme si.... comme si on essayait de me faire comprendre que je ne devais pas tuer cet homme. Que je ne devais pas leur faire plaisir. Que je devais résister. Je ne sus jamais si c'était Ed qui m'avait donné un signe, mais tout ce que je sus, c'est que je délivrai l'homme qui me lança mon violon et partit en criant...

Je ne me souciai plus du tout de ce garçon. J'étais épuisé. Je me recroquevillai sur moi-même et me mis à jouer une sonate triste, ne remarquant pas la demoiselle qui m'observait au loin...

*Ayanami ne réussira pas à m'enlever tout espoir... il ne m'enlèvera jamais mes souvenirs de toi, non, il ne réussira pas!! Il mourra avant. TT*

D

es personnes, ils passent et repassent, encore et toujours, suivant le même chemin. Et moi je suis là, à les regarder passer le regard dans le vague.
A quoi je pense ? Eh bien, c'est simple, je me regarde maintenant, le chemin que j'ai parcouru, la vie que j'ai mené. Ma vie passé en compagnie de mes parents, de mes ami(e)s, des enfants. La vie que j'ai perdu le jour où tout le monde est parti. Me laissant seule. Me laisser perdue dans l'obscurité sans aucune porte de sortie.

J'erre...

Je suis étrangère à moi-même. Ne me reconnais plus. Myrem m'avait aidé à surmonter ma peine, à aller de l'avant et pourtant il n'est plus là, lui aussi m'abandonne comme les autres avant lui. Je suis seule et semble devoir le rester. Est-ce normal ? Qu'ais-je donc bien pu faire de mal ? Est-ce que je le mérite ? Apparemment la réponse qui revient est « oui ». Pourtant j'essaye de croire que ce n'est qu'une passade, un moment, incroyablement long mais qui un jour laissera passer le Soleil à travers les nuages gris et sombre. Le Soleil qui je l'espère, m'illuminera et me montrera le chemin, la voie à suivre.

En attendant, je suis là sans être vraiment là. Je regarde ce jeune homme, celui mal habillé mais je pense ne pas être bien placée pour juger. Je remarque sa colère. De cette colère destructrice qui fait du mal à tout le monde mais surtout à son possesseur. Sans comprendre réellement pourquoi, l'espace d'un instant j'ai peur. Comme si j'avais déjà connu une noirceur similaire dans le passé sans vraiment savoir de quoi il s'agit.
Je souffle un peu, regardant toujours les deux personnes qui se disputent. Le jeune homme utilise un Zaiphon. Quelque chose que je trouve étonnant car je pensais que peu de personnes savaient l'utiliser. Il n'est pas du même type que moi, étant plus fait pour attaquer, faire du mal, ou alors se protéger que de soigner.

Je regarde ma main, oui, je l'observe et me demande si je pourrais aider en quoi que ce soit. Le jeune garçon lui, ne semble pas m'avoir vue. Personne d'ailleurs ne fait ou encore n'a fait attention à moi. Une habitude à prendre même si cela fait mal. Au début tout du moins...

M'enfin, j'écoutais la « mélodie du bonheur » qui était jouée par notre violoniste en herbes. Il jouait divinement même si c'était un air plus que triste. J'aimais bien. Je me sentais mieux, dans un univers que je connaissais plutôt bien. Alors doucement. Mais alors vraiment doucement, je me levais puis me dirigeais vers la musique.
Une fois devant le jeune musicien, je m'asseyais, juste à côté de lui, le regardant du coin de l'oeil et profitant de son talent.

J'avais pleins de questions en tête, telles que, qui était-il, que faisait-il ici, pleins pleins de choses, mais bien sûr je ne disais rien, me demandant même s'il m'avait remarquée.
La vie a quelque chose d'étrange quand même, il suffit de trouver quelqu'un pour changer, même rien qu'un peu...

**♠ Âme Perdue ♠** Messages : 29 Date d'inscription : 17/09/2012

Spoiler:

La fille approchait lentement vers moi sans jamais que je m'en rende compte. Quand je jouais du violon, je planais dans un autre monde où tu y étais. Je revoyais ton beau visage d'ange me sourire, me soutenir dans ma douleur et même si tu n'étais sans doute qu'un songe, j'avais l'impression de vivre parce que je te revoyais enfin. Ta présence me semblait si réelle qu'un peu plus je sentais ton respire chaud sur ma nuque, ta délicate main me caresser. J'étais bien. Je frissonnais autant de plaisir de te revoir que de tristesse de t'avoir perdu une première fois, tout ça accompagné de fines larmes qui roulaient sur mes joues inconsciemment: un beau bouquet d'émotions, en fait.

Quand elle se plaça devant moi, je finis par lever la tête, mais ce n'était pas parce que je l'avais vue, elle, c'est parce que je revoyais des souvenirs de notre passé, à lui et à moi, défiler devant mes yeux comme dans un film et ça devenait si réel tout ça que je perdais momentanément le sens des réalités. Je commençais à croire véritablement qu'il était là; je perdais la raison. Je regardais l'horizon, tout en continuant à jouer ma sonate de manière de plus en plus intense, puis je finis par déposer mon archet et mon violon à côté de moi (sur les cuisses de la jeune femme), levant la main vers le ciel en disant, les larmes toujours ruisselantes:

-Edward, mon Edward, j'ai froid... reviens-moi, EDWARD!!

Je criai son nom ainsi suivit de longs moments de silences, agenouillé, le regard vague, pendant près d'une heure jusqu'à temps qu'un orage éclate et que je décide d'aller rechercher mon violon pour le protéger du mauvais temps. C'est là que je la vis, la petite demoiselle aux yeux d'un mauve métallique intriguant et aux cheveux longs et noir comme le jais. Un ange?

Non! Car sur ses cuisses couverte d'une jupe plutôt courte, il y avait mon instrument. N'ayant pas réalisé ce que j'avais fait plus tôt, j'eus envie de paniquer sur le coup et je hurlai:

-Lâche-le sale démon!!

Mas c'était moi le démon; elle l'ange. J'étais seulement complètement fou. J'avais l'air complètement possédé, complètement déconnecté de la réalité, mes yeux exorbités de leur cavité, la respiration sifflante. Le war que j'étais avait envie de perdre à nouveau les pédales. Un peu plus et une aile apparaissait dans mon dos, mais une fois de plus un vent souleva ma chevelure et j'entendis murmurer à mon oreille:

- Va voir un Évêque à l'église, demande l'absolution Galadriel. Je vois que tu souffres. Viens me rejoindre, je m'occuperai de toi, mon amour.

C'était mon ange qui tentait à nouveau de me calmer et ça fonctionna. Je retombai à genou, les mains tenant ma tête et je soufflai à la demoiselle:

-Sauve-toi pendant que je suis calmé, je suis un monstre, oublie-moi, envoie quelqu'un me tuer... fais ça pour moi puis... oublie-moi.

Je levai un regard vitreux vers elle, les cheveux mouillés collés sur mes tempes. Dans ceux-ci, on pouvait lire une telle profondeur, il était évident que j'avais beaucoup vécu de douleurs, mais maintenant que l'armée avait fait de moi un de leur jouet, j'étais voué soit à les servir, soit à mourir de la main d'un épiscopal. Je choisissais l'option deux. JAMAIS je ne serais l'exclave de l'armée.

*Si tu pouvais m'emmener vers toi dès ce soir, Edward, je serais soulagé...

J'étais désespéré et vulnérable; dangereux et désespérant.

A

ssise à côté du jeune garçon tourmenté, même sans parler était déjà en soit un exploit. Je n'avais pas peur, je voulais juste écouter sa musique. La musique avait quelque chose de libérateur et pouvait aussi renseigner sur les état d'âme d'une personne, sa façon d'être rien qu'en l'entendant jouer.
Je n'étais pas une experte en musique, loin de là mais j'aimais beaucoup écouter les autres, très peu parler d'ailleurs, plus écouter ce que les autres avaient à dire, d'ailleurs ils ont toujours plus de choses à dire que moi. Pas très étonnant, je n'aime pas parler de moi, je n'aime pas livrer mon cœur et je n'aime pas mentir, autant dire que le silence dans ces cas là peut devenir un puissant ami, un puissant allié mais pas seulement malheureusement.

Mon voisin de position semblait ne pas avoir remarqué ma présence, d'ailleurs c'était le cas de beaucoup de monde et je ne m'en offusqué pas, je préférais à la rigueur qu'il continu sa mélodie plutôt qu'il s'interrompe parce que je suis ici.
Il arrive que les gens soient gênés en les regardant jouer, ou simplement parce qu'ils prennent conscience de ne pas être seuls. Etrange n'est-ce pas ?

Au bout d'un moment il s'arrêta, pleurant quelqu'un s'appelant Edward, me laissant son trésor sur mes genoux, que machinalement je protégeais de mes vêtements puisqu'il semblait important aux yeux du jeune homme. Tout simplement, déjà j'étais un peu surprise qu'il le mette sur mes genoux mais peut-être n'avait-il pas fait réellement attention, pensant le poser sur le sol... Je ne sais pas, et sans doute que je ne le saurait jamais.

Le jeune homme s'agenouilla, je le regardais sans réellement comprendre ce qu'il faisait mais j'étais certaine qu'il souffrait. C'est à ce moment là que son regard croisa le miens, à ce moment là il venait de réaliser ma présence.
Tout en me traitant de démon, il me demanda de lâcher son petit trésor posé là sur mes genoux. Je ne lui avait pas volé, mais ce n'était pas grave, je ne relevais pas, restant silencieuse et voulant lui rendre son instrument.
Je ne pus même pas lui donner celui-ci car il semblait avoir comme un problème interne. Comme s'il n'était pas en accord avec lui-même.

Je ne comprenais pas, je n'avais peut-être pas non plus envie de comprendre, juste, peut-être d'alléger sa peine ?

-Sauve-toi pendant que je suis calmé, je suis un monstre, oublie-moi, envoie quelqu'un me tuer... fais ça pour moi puis... oublie-moi.

Je le regardais, puis finalement le leva doucement. Si lui se considérais comme un monstre, s'il avait choisit de mourir alors que moi je ne voyais rien à part un musicien triste et en proie aux ténèbres. Alors ce n'était pas à moi qu'il fallait parler, ce n'était pas à moi qu'il fallait dire de fuir.
En me relevant j'avais prit délicatement son instrument si cher à son cœur. Je recherchais sa protection pour l'y mettre à l'intérieur puis je le posais à côté de mon ancien voisin à présent.

Je m'avançais vers lui même s'il ne le voulais pas, je n'aimais pas la violence certes, mais je n'aimais pas non plus laisser les gens comme ça, alors le le prit dans mes bras et lui murmura doucement les paroles que j'aurai voulu que l'on m'adresse.

« Tout va bien maintenant, calme toi, tu ne crains rien d'accord, même si ce n'est pas grand chose je suis là. Tu n'es pas un monstre, tu es seulement en proie à de grandes tristesses qui te font mal, mais maintenant c'est assez...Viens »

Je le prit par la main, récupéra son violon parce que je n'étais pas sûre qu'il le fasse puisqu'il était troublé puis je le fis s'asseoir sur un petit muret.

« Souffle un bon coup. Ça devrait passer. »

Je lui adressais petit un, l'une des plus longue phrase depuis longtemps, mais aussi un petit sourire que j'espérais assez rassurant pour lui venir en aide.

*Tu essaies de lui venir en aide alors que tu n'es même pas capable de faire face à tes propres démons, tu es pathétique ma petite Hanae *

**♠ Âme Perdue ♠** Messages : 29 Date d'inscription : 17/09/2012

L’angoisse, la peur, la fuite; la violence, les ténèbres et la mort étaient les seuls mots que je connaissais depuis qu’Ayanami et sa bande de joyeus lurons avaient fait de moi leur pantin. Malgré tout, je ne voulais pas succomber à ma condition, je ne voulais plus faire de mal à personne, mais c’était plus fort que moi, ça me rongeait de l’intérieur. Et voilà que le petit bout de femme n’avait pas compris et se colla à moi, m’entourant de ses frêles bras et moi, le grand Galadriel je tremblais de tous mes membres, je tremblais d’angoisse, mais surtout de peur. J’avais peur de ne plus me contrôler et de faire à cette fille ce que je faisais à la majorité des âmes qui croisaient ma route : les laisser pour mort derrière moi.

Hanae:

Je tentai de la dégager de moi, de lui ordonner de s’enfuir, mais rien n’y faisait, j’étais captif de cette fillette qui ne comptait pas m’abandonner. Mais pourquoi donc? Elle avait un avenir et moi je n’étais plus rien, pourquoi tenait-elle tant à rester au côté d’un humain aussi…possédé? Peut-être, qu’en fait, elle ne le savait pas. C’était dangereux pour elle. Et pourtant, je n’avais pas encore eu l’appel de l’attaquer… comme si une main lumineuse m’empêchait de céder cette fois, cette même main qui m’avait empêché de tuer ce commerçant et de sauter à la gorge de la fillette tout à l’heure quand elle m’a volé mon ami (violon).

Hanae:

Je me calmai lentement au son de sa voix hypnotisant et me laissa faire, me disant que cette femme était peut-être un ange et non un démon, qui sait. Un ange qui aurait eu la permission d’Edward de toucher notre bien le plus cher. Et si j’allais plus loin dans mes déductions (délires), elle allait peut-être m’amener cette absolution que je recherchais tant.

Je levai un regard larmoyant sur la demoiselle, ne sachant trop comment réagir. Je ne savais plus comment faire des interactions conventionnels, moi, je n’étais plus rien, j’étais l’ombre de moi-même. Malgré tout, je finis par maugréer un timide :

-Reste donc alors, mais ne te plaint pas de ton sort…

Pourquoi je la remerciais? D’être ma future victime? En fait, je n’avais pas l’impression que je la tuerais celle-là, sa présence, d’abord nuisible, me semblait maintenant si bénéfique que s’en était presque folie. Je soupirai, regardant le ciel et déclarai pour moi-même :

-C’est ça le signe que tu m’envoies, Edward? Un petit ange?

Je redescendis mon regard sur la fillette, attendant voir ce qu’elle ferait par la suite. C’était vrai qu’il était triste, mais c’était tellement plus complexe que ça, si elle savait. Mais jamais il ne lui dirait qu’il était un war. De toute façon, il n’en avait plus ou moins conscience.

Pour la remercier à ma manière de rester près de moi malgré tout, fut de reprendre mon violon et me remettre à jouer une sonate toujours aussi nostalgique, mais plus douce, que pour Hanae. Ah là là, quelle histoire! Depuis quand je pouvais être aussi empathique?

J

'étais une petite fille pathétique m'accrochant à une personne qui ne voulait pas de moi. Encore une et pourtant je ne pouvais pas me décider à le lâcher et à partir comme il me l'avait dit.
Peut-être est-ce qu'il avait raison. J'étais sans doute un monstre, l'un de ceux qui n'abandonne pas leurs victimes tant qu'elles n'en ont pas fini avec elles. Suis-je réellement ce genre de monstres ? Peut-être, oui, peut-être, j'ai peur d'un être un, mais c'est tout à fait probable.

Je le sentis se calmer un peu, c'était déjà un bon début n'est-ce pas ? M'enfin, je fus quelque peu heureuse lorsqu'il m'autorisa à rester. Même si ce n'était qu'un murmure, je l'avais entendu, tout simplement. Il n'était pas très enthousiaste à l'idée que je reste mais au moins il ne me disait pas de partir. Il ne me criait plus dessus !
Finalement tout en regardant le ciel, il déclara que cela était un signe de son Edward. Un ange. Je ne compris pas, je regardais donc tout autour de moi pour voir s'il y avait quelqu'un d'autre que nous, mais non, nous étions seuls et donc la personne qu'il avait traité de monstre était devenu un ange. Mais le plus improbable est que ces deux appellations étaient pour me définir.

Etais-je un Ange ? Non je ne pense pas... Un monstre ? Peut-être... Qui suis-je ? Personne est la réponse qui me vient la plus fréquemment. Elle n'est pas enthousiaste, elle n'est pas positive, elle était sans doute la vérité pourtant.

Qui suis-je est la question que je me pose tous les jours et aussi la question pour laquelle je n'ai pas de réponse claire. Peut-être que le jeune homme pourrait m'aider à répondre à cette question... qui sait ?

Il plongea son regard dans le miens puis finalement reprit son violon pour jouer une sonate. Celle-ci était différente de l'autre, elle était un peu plus légère, cela devait sans doute signifier qu'il se sentait mieux à présent que tout à l'heure, du moins je l'espérais...

Je restais là immobile à le regarder, à l'écouter, ne bougeant pas d'un seul pouce et me demandant ce que nous devions faire à présent.
Une fois qu'il eu terminé de jouer, je me posais en face de lui puis le regarda dans les yeux avant de lui faire un demi sourire.

« Merci oni-san »

Maintenant nous devions faire quelque chose, mais quoi ? Je le pris par la main et l'emmena faire un tour. De toute façon il serait très étonnant que quelqu'un nous remarque. Cela serait bizarre même, inhabituel et donc cela n'arriverait sans doute pas, alors pourquoi pas profiter un peu de sa présence.
Je ne m'étais pas encore présentée, mais quelle importance, lui non plus, mais je savais une chose sur lui. Peut-être même deux. Il aimait ce violon et son Edward.

*Qui es-tu, petit inconnu ? Je veux te connaitre, t'aider peut-être... Est-ce que je peux? Puis-je me rapprocher de toi? Ou dois-je partir loin?*

**♠ Âme Perdue ♠** Messages : 29 Date d'inscription : 17/09/2012

Le calme plat dans ma tête. J’étais de nouveau en contrôle de ma personne grâce à l’intervention de cette ange que tu m’as envoyé, grâce à mon ami (violon) et grâce à toi… Comme je me sentais bien quand je faisais grincer mon archet sur les veloutés cordes de la seule chose qui me relie encore avec toi et mon passé. Comme j’aimerais que ce moment sans tourments, ce moment de plénitude au plus profond de mes souvenirs dure, mais ce n’est qu’illusion, une pâle compensation futile et éphémère avant de retourner dans le monde réel et de souffrir en se rappelant de ce qui est arrivé. Je ne suis plus humain. Je ne suis plus en contrôle total de mon corps. Bientôt, je l’aurai perdu complètement et il sera trop tard. Je dois me presser et aller voir quelqu’un qui pourrait détruire le monstre en moi avant qu'un carnage se produise, avant qu'il soit trop tard! Je dois aussi avertir le monde que l'armée est monstrueuse, je dois... faire tout pour sauver le monde que tu aimais tant, Edward... je le dois. Ça sera ton cadeau pour m'avoir ainsi aidé et aimé, mon amour. Je ne sais pas si cette ange pourrait me mener à quelqu’un qui pourrait faire cette lourde tâche? Elle, je ne veux pas l’entacher de mes pêchés, elle, maintenant, je veux la préserver de ma folie, c’est la moindre des choses que je lui dois après avoir risqué elle aussi sa vie pour moi.

Hanaé:

-Onii-san? répétais-je d’une voix brisée en déposant mon violon sur mes genoux, arrêtant évidement ma mélodie. Pourquoi, mais pourquoi me donnait-elle autant d’affection? Je n’étais qu’un meurtrier, qu’un sale type qui était voué à la déchéance. Pourquoi…

Je gardai le regard dans le vague un moment, tentant de comprendre toutes les contrariétés de mon cœur, puis, dans un moment de lucidité extrême, je déposai mon regard azur sur la demoiselle et je déclarai, de manière plutôt sereine :

-Si tu veux m’aider, petit ange, amène moi voir les hommes qui ont des pouvoirs divins (Évêques), je dois mettre un terme à cette folie. Je suis fatigué de résister, je n’en peux plus… je ne tiendrai… plus longtemps.

Puis je déposai ma tête sur l’épaule de la demoiselle, me mettant à souffler de manière saccadée et j’ajoutai dans un souffle :

-Pourquoi veux-tu m’aider au juste? Je ne comprends pas… tu aurais dû t’enfuir de moi quand il en était temps car…. car…

Je sentis un nouveau choc dans ma tête, quelqu’un tentait encore de reprendre le contrôle.

*Galadriel, tue-là, tue là! Tu veux te rebeller c'est ça? Inutile. Tu ne peux échapper à ton destin.*

Je serrai Hanaé fort dans mes bras à cet instant et j’ajoutai, tremblant, essayant de ne pas faire fit de cette voix qui résonnait dans ma tête et qui n'était apparement par celle d'Edward...:

-Dé…pêchons-nous, il n… ne reste plus beaucoup de temps avant… avant que le grand militaire aux cheveux neige et au regard de glace gagne.

Je tenais Hanaé contre mon cœur qui battait la chamade si fort que oui, je devais lui faire mal, mais il aurait fallu qu’elle parte avant. Maintenant, elle était prise au piège avec ce personnage sans âme et bourré en paradoxe que j’étais. Mais, ce n’était sans doute pas pour rien, n’est-ce pas? J’étais toujours persuadé que tu as quelque chose à voir là-dedans, Edward, même si bon… tu ne pourras pas me sauver éternellement de cet homme qui t’a sauvagement pris à moi…

J’attrapai alors la main d’Hanaé, ayant soudainement peur, peur de ce qui pourrait arriver… peur de faire un geste impardonnable, peur de souiller la mémoire d’Edwartd… peur de donner raison à l'armée... peur…

-J’ai peur, onee-chan, si peur…

Venais-je vraiment de l’appeler ainsi? Il fallait croire que j’étais vraiment désespéré et fou… Depuis la mort d’Ed, je n’avais jamais montré d’affection à personne, je n’avais jamais ouvert mon cœur de nouveau, ce cœur gelé par la peine, ce cœur, seul lien qui me restait avec mon ancienne vie en tant que vivant car mon esprit, lui, était entre les mains de cette armée pourrie qui avait toujours mené ma vie vers l’enfer.

Je me demandais si je pouvais faire quelque chose pour lui venir en aide. Il semblait ne pas aller bien du tout, alors qui pourrais m'aider et l'aider ? Un médecin ? Un magicien ? Une cartomancienne ? Je ne sais pas moi, mais quelqu'un qui pour une fois pourrait faire l'effort ultime de nous voir et nous parler à tous les deux sans avoir besoin de nous crier dessus ou alors de nous regarder avec un air mauvais.
Puis bizarrement lorsque je cherchais un endroit où l'emmener, l'oni-san me regarda droit dans le yeux, le regard serein et plutôt calme.

-Si tu veux m’aider, petit ange, amène moi voir les hommes qui ont des pouvoirs divins, je dois mettre un terme à cette folie. Je suis fatigué de résister, je n’en peux plus… je ne tiendrai… plus longtemps.

Je le regardais me demandant si j'avais bien compris sa demande, avant de réfléchir à ses mots. Les hommes aux pouvoirs divins ? Dans la région et surtout dans cette ville, je ne voyais que les personnes comme Labrador, les trois sœurs ainsi que le blond et le brun. Les évêques. Et même si je me demandais en quoi ils pourraient lui être utiles, je préférais, dans le doute, l'y emmener.
S'appuyant un peu plus sur moi, il me demanda pourquoi je souhaitais l'aider. Une bonne question qui n'avait pas réellement de réponse, c'était ainsi que j'étais. Et puis, il était malgré tout en proie à une grande détresse alors pourquoi devrais-je le laisser seul ? Non. Je n'agirais pas comme la plupart des gens qui préfèrent ignorer ce qu'il se passe sous leur propre nez !
Il me serra fort dans ses bras, tout tremblant, je le serrais alors gentiment à mon tour, avant de l'entendre me dire que nous n'avions plus beaucoup de temps avant « qu'il » ne gagne...
Tant de questions qui devraient attendre. Je devais l'emmener et sans doute qu'après je pourrais discuter avec lui de tout cela.

-Alors viens, on y va...

Je lui serrais la main, et l'emmena par de petites rues vides pour nous rendre à l'église.

-J’ai peur, onee-chan, si peur…

-Ne t'en fais pas, on va trouver un moyen de t'aider. Je reste avec toi. Dépêchons-nous, comme ça tu iras mieux. D'accord ?

Je lui souris un peu, avant de reprendre la direction de l'église, et non je n'étais pas réellement perdue. Un petit peu, mais j'essayais de prendre des raccourcis, mais bon, nous arrivâmes enfin à destination. Devant nous se trouvait l'immense bâtiment, nous y pénétrâmes en courant un peu, puis une fois à l'intérieur, je recherchais Labrador-san ou n'importe qui d'autre qui pourrait nous aider.

-Y a quelqu'un ? S'il vous plait ! Aidez nous !

J'espérais que quelqu'un nous entendraient et nous aideraient à trouver quelqu'un de compétent, même le blond affolé des femmes ferait l'affaire...
Je serrais un peu plus la main de mon camarade, histoire de lui donner du courage et aussi d'en prendre un peu en même temps.

* Mais où êtes-vous bon sang ! *

» L'âme perdue, Galadriel Takeda
» Un peu de calme dans vos chaumières
» Entrez dans ma danse vous n'en sortirez jamais- Natarissa Vondem