Ne pas y penser. Surtout ne pas y penser. |Ayaaaaa-tan ♥|

Sa peau était si douce sous ses doigts et si chaude aussi. Hyuuga passa sa langue sur ses lèvres, regardant cette personne si chère à son cœur et que son corps désirait si ardemment. Un sourire les étira lentement avant de venir chercher les siennes, ses mains touchant avidement le haut de son corps comme s’il essayait de mémoriser chaque ligne qui le dessinait. Son torse si fin et pourtant musclé. Cet air là le rendait tellement adorable, avec ses yeux mi-clos, les joues légèrement rougies par le désir, son souffle se faisant plus corps provoquant des soulèvements irréguliers de son torse. Hyuuga se délectait de le voir dans cette position d’infériorité qui lui allait si bien. Ses lèvres goûtaient les siennes, puis la peau délicate de son cou, de sa clavicule, de son torse avant de se perdre sur ces petites irrégularités déjà démonstratrices de son désir. Hyuuga les taquinait avec sa langue, ses mains descendant alors un peu plus bas pour s’occuper de se défaire de ce morceau de tissus bien peu propice à la suite de leurs ébats. Il s’en débarrassa enfin, le faisant glisser le long de ses jambes fines avant de soudainement sentir quelque chose lui frapper la tête.

« Mmmmmh… Aya-tan… ? »

Hyuuga entrouvrit les yeux après cette douleur au niveau de sa tête, essayant de découvrir ce qui en était le responsable. Il vit alors son réveil gésir un peu plus loin sur le sol. Du coup, avec la chute, il s’était éteint. Le lieutenant soupira et se rallongea bien confortablement dans son lit en fermant les yeux. Il fallait toujours que son réveil sonne pile au moment où ça devenait intéressant ! Ca en devenait vraiment très frustrant ! Et du coup, il allait devoir essayer de se calmer avant d’aller à la salle de réunion pour retrouver son supérieur histoire de ne pas avoir un peu plus son entrejambe qui le démange en le regardant exposer une nouvelle fois le plan qu’il aurait élaboré pour capturer Teito. C’était vraiment frustrant cette attirance pour Ayanami parce que de toute façon, vu comment il traitait son lieutenant, ce n’était pas réciproque. Il ne le considérait sûrement déjà pas pour un ami alors imaginez un amant ! C’était platonique et ça ne dérangeait pas Hyuuga. Au moins dans ses rêves, il pouvait avoir le dessus sur lui et lui faire toutes les choses qui lui plaisaient. Ca lui suffisait amplement surtout qu’il était censé ne rien montrer du tout pendant la journée, ce pour quoi il se montrait plutôt doué.

Hyuuga mit un certain moment à se tirer de son lit avant de filer à la salle de bain pour essayer de calmer ses ardeurs.Ca ne le ferait sûrement pas s’il arrivait de si bon matin à la réunion avec un fichue bosse sous son pantalon ! Douche prise, il se sentait déjà beaucoup mieux. Ne restait plus qu’une sucette à se mettre dans la bouche pour complètement mettre de côté les rêves qu’il avait pu faire et retrouver son côté Hyuuga que tout le monde lui connaissait. Les mains dans les poches, ses katanas bien attachés à sa ceinture, le lieutenant se dirigea vers la salle de réunion. Franchement, Ayanami devrait vraiment faire quelque chose pour prévoir ses réunions plus tard dans la journée ! C’était beaucoup trop dur de réfléchir dès le matin ! C’était bien beau d’être son lieutenant, mais du coup il devait toujours être présent à toutes les réunions ! Même que des fois, Ayanami ne convoquait personne d’autre que Hyuuga. Bon au moins, ça prouvait qu’il avait toute confiance en lui, mais mince quoi ! Pas si tôt le matin ! Et du coup, le brun ne savait même pas s’il devait s’attendre à trouver une salle de réunion remplie ou juste occupée par son supérieur. C’était ça la magie d’arriver en retard à toutes les réunions ! Suspens jusqu’au bout !

« Bonjouuuuuuuuuur ! »

La tornade venait d’entrer dans la pièce, tout en délicatesse. La porte venait de s’ouvrir à la volée et on pouvait voir dans l’entrebâillement de celle-ci le visage de Hyuuga tout sourire, comme un gosse qui se lève le matin de Noël pour découvrir ses cadeaux. Quand il daigna faire un peu plus attention à la composition des personnes présentes pour la réunion, il ne vit que son supérieur. Hyuuga ne perdit pas son sourire pour autant et referma la porte tout aussi doucement que quand il l’avait ouverte pour sautiller jusqu’à la chaise la plus proche d’Ayanami.

« Ayaaa-tan ! J’ai ramené des bonbons ! Tu sais, tu devrais vraiment arrêter de faire des réunions aussi tôt ! C’est mauvais pour mon teint de pas assez dormir ! »

Et c’était aussi vraiment frustrant de se faire couper dans son élan en plein rêve érotique avec son supérieur !

Hyuuga détestait devoir se lever de si bon matin pour aller en réunion et Ayanami le savait ! C’était sans doute pour ça qu’il avait déclaré la veille qu’ils devaient se retrouver tous les deux le lendemain de bonne heure pour discuter de ce qu’ils allaient faire à présent, mais sans doute allaient-ils également parler de leur nouvelle échec lors de la fête qui avait été organisée par l’église et lors de laquelle ils auraient enfin dû mettre la main sur ce foutu gamin. Surtout que son réveil l’avait tiré d’un rêve plutôt agréable en compagnie justement de son supérieur, et accessoirement meilleur et peut-être seul ami. Il prit une bonne douche, espérant ainsi calmer un peu ses ardeurs et surtout faire disparaitre cette vilaine bosse dans son pantalon qui serait sans doute mal appropriée à une telle réunion de stratégie militaire et il s’habilla de son habituel uniforme de l’armée. Ses katanas attachés à sa ceinture et une sucette calée dans la bouche, il était fin prêt pour quitter sa chambre et se rendre à son rendez-vous matinal avec son cher et tendre chef qui devait déjà l’attendre depuis longtemps. Hyuuga n’était pas vraiment connu pour sa ponctualité, et encore moins pour sa discrétion quand le moment n’en exigeait pas.

Il prit une bonne inspiration et poussa vivement la porte de la salle de réunion en saluant Ayanami qui était déjà assis à sa place attitrée, ses vêtements, comme toujours, impeccablement mis. Vêtements qu’il aurait bien ôtés s’il était resté dans son rêve ! Mais il devait se confronter à la réalité : jamais il ne pourrait agir de la sorte avec son supérieur et il s’était déjà résolu à se contenter de rester près de lui en tant que subordonné. Et à défaut de mieux, ça lui allait. Il referma la porte de la salle de réunion après avoir constaté qu’ils n’étaient présents que tous les deux pour cette dernière, avec la même délicatesse qu’il l’avait ouverte pour sautiller jusqu’à la chaise la plus proche d’Ayanami, s’y asseyant avant de lui poser une ribambelle de bonbons sur la table devant eux, si jamais son chef voulait en prendre, glissant quand même que l’heure des réunions n’était pas favorable à la beauté pourtant naturelle de son teint. L’intéressé répondit qu’il n’aimait pas ces bonbons et qu’il le savait et qu’il n’avait rien à redire sur l’heure des réunions. Hyuuga soupira en faisant une moue d’enfant qu’on venait presque de gronder et se cala au fond de son fauteuil, les mains derrière sa tête.

« T’es vraiment pas drôle Aya-tan ! En plus, tu peux pas dire que tu les aimes pas mes bonbons, t’y as jamais goûté ! T’as peur que j’ai mis un truc bizarre dedans, c’est ça ? Et j’ai bien compris pour ma requête, Ô grand Aya-tan ! D’ailleurs, pourquoi on est que tous les deux pour la réunion ? Les autres dorment encore ? On les attend ? »

Mais à peine eut-il finit sa phrase qu’Ayanami lui demanda pourquoi leur dernière mission avait échoué à son avis. Hyuuga réprima une petite grimace avant de soupirer.

« Je sais que c’est de ma faute si rien n’a marché comme tu l’avais prévu Aya-tan, mais je ne comprends vraiment pas ce qui a pris à ce gosse qui m’a sauté dessus. Je suis désolé d’avoir été la cause de l’échec de cette mission mais tu aurais dû profiter du fait que l’attention des invités était tournée vers moi pour attraper le gamin et partir avec lui ! Ils ne t’avaient pas remarqué. J’aurais pu me débrouiller tout seul pour partir de là-bas, ce n’était pas quelques ennemis de cette trempe qui auraient pu avoir raison de moi ! »

Hyuuga s’en voulait vraiment d’avoir fait échouer cette mission parce que pour lui, et sûrement pour son supérieur, il était le seul coupable de cet échec. Tout se passait tellement bien, ils étaient si près de leur but et il avait fallu que cet idiot complètement fou se jette sur lui pour mettre à bas sa couverture. Bien sûr, le bretteur ne voulait pas avouer que sans l’aide d’Ayanami il serait sans doute mort ou bien amoché, mais s’il l’avait vraiment fallu…

« Tu sais bien que je suis entré dans l’armée et que je suis resté à tes côtés parce que je voulais te servir et t’aider à réaliser tes projets. Je suis prêt à mourir pour toi si la réussite de la mission le nécessite alors ne me prends plus en pitié de cette façon. Si je meurs, c’est que je n’étais pas digne d’être ton lieutenant. »

Pour une fois, et ça lui donnait un air vraiment froid, Hyuuga était sérieux. Il ne voulait pas que son supérieur lui sauve la peau au lieu de s’inquiéter de la réussite de leur mission. Le bretteur savait se défendre et il n’avait pas peur de mourir.

Hyuuga avait beau avoir un comportement de gamin à longueur de journée, il n’en restait pas moins quelqu’un qui savait être sérieux quand la situation le nécessitait. Et là, c’était le cas. Il se retrouvait seul en salle de réunion avec son supérieur afin de faire un débriefing du fiasco de leur dernière mission qu’ils avaient effectuée tous les deux lors d’une soirée donnée par l’Eglise. Hyuuga était la cause de cet échec et il s’en était voulu chaque seconde depuis le moment où il avait dû prendre la poudre d’escampette pour ne pas risquer de se faire tuer. Bien sûr, il n’avait pas fui parce qu’il avait peur de la mort, la vie entière était un jeu pour le brun et s’il venait à mourir, c’était que la partie était finie et qu’il n’avait pas été assez malin pour tenir plus longtemps. Mais la raison pour laquelle il s’en voulait vraiment, c’était qu’à cause de lui, Ayanami avait été obligé de mettre à bas sa couverture pour le sauver alors qu’il aurait pu profiter de cette diversion pas du tout prévue pour s’emparer du gamin et filer sans se faire repérer. Hyuuga avait donc pris un air vraiment très sérieux alors qu’il lançait à son supérieur que s’il était entré dans l’armée, c’était pour le servir et qu’il était prêt à mourir pour lui si la situation le nécessitait. Il ne voulait pas que son général le prenne en pitié.

Mais quand il eut terminé de lui dire tout ce qu’il avait sur le cœur, Ayanami soupira très fortement, montrant bien son agacement à son lieutenant avant de lui dire que quand il n’aurait plus besoin de ses services, mais que ce n’était pas le cas pour le moment. Le général semblait hors de lui et avant que Hyuuga n’ait le temps de s’en rendre compte, son supérieur l’avait attrapé violemment par le col, l’obligeant à se lever afin de le plaquer contre le mur le plus proche. Le brun lâcha un petit cri étouffé de surprise et de douleur, Ayanami n’y ayant pas été avec le dos de la cuillère, alors que leurs regards se croisaient. Hyuuga avait déjà vu son ami en colère, mais là, il semblait vraiment hors de lui. Il lui lança alors qu’il n’avait pas intérêt à raconter de nouveau ce genre de conneries et que s’il tenait vraiment à mourir, il pouvait s’en charger sur le champ. Leurs visages étaient vraiment proches l’un de l’autre et même si n’importe qui aurait pu avoir peur pour sa vie à la place de Hyuuga, le brun se sentait étrangement serein, voire même excité par cette proximité, son rêve y étant sans doute pour quelque chose.

Ayanami termina en disant que si jamais il recommençait à dire ce genre de conneries, qu’il s’occuperait lui-même de l’expédier dans l’autre monde mais qu’en attendant, il recevait l’ordre de ne pas mourir. Hyuuga soupira faiblement en sentant la prise sur son col se desserrer, mais il n’eut pas le temps de dire ouf que ce fut au tour de ses poignets d’être entravés alors qu’Ayanami prenait possession de ses lèvres, fougueusement. Le lieutenant avait tellement été pris de court qu’il n’avait même pas eu le temps de lui rendre ce baiser et de l’accentuer. Hyuuga fut enfin libéré alors que le général reprenait sa place comme si de rien n’était. Le brun resta un instant immobile, se demandant si ce qui venait de se passer était vraiment réel. Il toucha ses lèvres avant de subitement se donner des claques. Après quelques secondes, il se rendit compte qu’il ne rêvait vraiment pas. Il allait songer à mettre plus souvent Ayanami en colère si ça se finissait comme ça à chaque fois ! Hyuuga avait un grand sourire idiot sur les lèvres alors qu’il reprenait sa place lui aussi.

« Eh ben Aya-tan ! Je pensais pas que tu tenais autant à moi ! Et comme c’est un ordre qui vient de toi, je tâcherai de ne pas mourir bêtement ! »

Il ouvrit un nouveau bonbon pour se le mettre dans la bouche, posant ses coudes sur la table en fixant Ayanami avec son grand sourire béat. Il aurait tellement voulu que ça continue ! Un seul baiser, c’était juste un petit amuse-bouche qui donnait envie de passer à la suite du repas ! En tout cas, on pouvait dire qu’il n’était plus très concentré, encore moins qu’à son arrivée, pour parler du débriefing de la mission. Il se mit même à fredonner.

« Alors ? De quoi est-ce qu’on parlait ? Est-ce que j’aurais le droit à un autre baiser si je te remets en colère Aya-tan ? »

Hyuuga jouait vraiment avec le feu, mais il aimait vivre dangereusement et si ça pouvait lui permettre d’avoir un autre baiser, il n’allait pas cracher dessus ! Et puis, lui aussi il voulait montrer à son général à quel point il tenait à lui ! Ils pourraient toujours parler de la mission plus tard, ils avaient toute la journée devant eux pour le faire !